Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

Fondation à Yaoundé, le 22 juillet 2012, de « Psy Cause – Cameroun » (Communiqué)

C’est à l’initiative de son fondateur, l’anthropologue Péguy Ndonko, rédacteur de la revue Psy Cause, que se déroule l’assemblée générale fondatrice de l’association « Psy Cause – Cameroun » à Yaoundé le 22 juillet 2012. Il s’agit de créer un « réseau » national camerounais autonome de l’association internationale francophone « Psy Cause ». Péguy Ndonko ajoute la dénomination d’« Observatoire des comportements et des études ».

 

01-Psy-Cause-CamerounPéguy Ndonko introduit cette réunion par un historique de l’initiative. Après avoir obtenu son doctorat à l’université de Marseille, Péguy Ndonko reçoit de son directeur de thèse, Daniel Bley, la proposition d’échanger avec le directeur de la revue Psy Cause et président de l’association du même nom, Jean Paul Bossuat, et de négocier des espaces de publication d’articles. Ses échanges avec le responsable de Psy Cause et la publication dans le N°60 de Psy Cause, du compte rendu du Colloque international de l’Université catholique d’Afrique centrale de Yaoundé, sur « Le pluralisme religieux en Afrique », l’ont convaincu de la pertinence de créer le réseau camerounais de Psy Cause. Il ajoute qu’il a été encouragé dans cette voie par Brigitte Manivel, secrétaire de rédaction de la revue et secrétaire de l’association Psy Cause. Cette dernière avait apprécié sa démarche « Tontine », de solidarité afin de renforcer les capacités financières de la revue qui a chancelé à un moment récent de son histoire et a même failli arrêter sa parution. Péguy Ndonko a pensé que la question financière pouvait être réglée autrement que par une réduction du nombre de pages qui était débattue alors en réunion au siège de la revue. De plus, le système bancaire des pays du sud, rend problématique le paiement par les uns et les autres, de leur abonnement. Péguy Ndonko en a déduit qu’il fallait créer dans chaque pays un réseau de chercheurs qui devait permettre une augmentation des fonds destinés au financement de la revue via les abonnements et plus encore si possible. Péguy Ndonko constitue un réseau pluridisciplinaire dont des psychiatres, qui s’est réuni ce 22 juillet pour créer « Psy Cause Cameroun ».

 

02-Psy-Cause-Cameroun-reunionSont définis les objectifs de « Psy Cause Cameroun » :
– la contribution à la publication de la revue Psy Cause par les cotisations des membres (et l’aide aux abonnements),
– l’accompagnement des étudiants membres de l’observatoire des comportements et des études lié à l’association, dans leurs travaux de recherche et la rédaction de travaux scientifiques, dans le déroulement de leur parcours académique, dans la préparation à la soutenance etc…,
– la création d’espaces publicitaires pour aider aux frais de publication des travaux,
– le montage de projets,
– la formation à l’outil informatique.

 

 

03-PCCLa réunion précise les besoins de fonctionnement : un siège à Yaoundé, un permanent, du matériel (rétroprojecteur, matériel informatique). L’association va déposer ses statuts et ouvrir un compte bancaire. Elle évoque ses premiers projets : la réalisation d’une recherche de terrain sur les devins guérisseurs ou tradipraticiens de l’Ouest Cameroun et sa publication, par des fonds recueillis localement par Psy Cause Cameroun ; une participation au congrès de février 2013 organisé par un établissement hospitalier d’Ottawa auquel Psy Cause s’associe.

 

Le Dr Jean-Pierre Olivier Kamga, médecin chef du service de psychiatrie de Yaoundé et rédacteur de la revue Psy Cause, donne son point de vue sur la création de « Psy Cause – Cameroun ». Il insiste sur l’intérêt de l’anthropologie dans la formation des psychiatres appelés à exercer dans ce pays multiculturel qu’est le Cameroun. Il conclut par ces mots : « Un savant, c’est quelqu’un qui puise à toutes les sources de connaissance ». La réunion s’achève sur le principe d’une rencontre tous les troisième dimanche du mois (la prochaine, le 18 août 2012). Va être mis en place un bureau « qui aura à sa tête un coordinateur, terme plus approprié dans ce contexte de démocratie, que celui de Président ». Une liberté africaine qui n’existe pas en France où le terme « Président » est défini par la loi de 1901.

 

Jean Paul Bossuat et Péguy Ndonko

Écrire les chiffres et les lettres apparus ci-dessous, dans le rectangle en dessous