Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

Psy Cause Togo : Livre des résumés du colloque du 10 juillet 2015 « Culture et Santé Mentale au Togo »

 

Le 7 juillet 2015, le Dr Saliou Salifou, Président de Psy Cause Togo, adresse au Président de Psy Cause International le courriel suivant : « Bonsoir cher ami, c’est avec plaisir que je t’envoie le livre des résumés réalisé pour la journée du 10 juillet 2015. Les préparatifs vont bon train. Nous espérions une trentaine de participants mais actuellement nous sommes à une soixantaine de demandes de participation. Nous étions obligés de refuser une dizaine de résumés de communication puisque, malheureusement, la journée du 10 juillet n’a pas changé d’horaire, elle compte toujours 12 heures de jour et 12 heures de nuit. Je compte informer les participants de consulter ce résumé sur le site de Psy Cause, si c’est publié. Merci et à bientôt. »

 

Nous publions donc le contenu de ce livre, ci-dessous :

 

01-Livre-des-résumesLivre des résumés

 

Première Journée scientifique en santé mentale au Togo : « Culture et Santé Mentale au Togo ». Lomé, Agora Senghor, le 10 juillet 2015. Organisée conjointement par les cliniques universitaires de psychiatrie et de psychologie médicale de Lomé, et par Psy Cause Togo. (Cliquer sur le page de couverture ci contre).

 

Le comité d’organisation de cette Journée remercie ses partenaires et bienfaiteurs : Biocodex, Faes Farma, le Centre de Santé Mentale Paul Louis Renée de Kélégougan, le Centre de Santé Mentale Saint Jean de Dieu d’Agoè Nyivé.

 

 

 

 

 

 

 

Préface du Président de Psy Cause International

 

02-Bossuat-Kyoto-21.10.14L’association Psy Cause International, dont le siège social est à Avignon (France) et dont l’activité essentielle est la publication de la revue francophone internationale Psy Cause créée il y a 20 ans, s’est réorganisée en 2012 afin de se décliner en diverses sections nationales. C’est ainsi que, pilotée par son dynamique Président, le Dr Saliou Salifou, sitôt fondée à Lomé le 3 avril 2015 dans le bureau du Pr Kolou Simliwa Dassa au CHU Sylvanus Olympio, reliée à Psy Cause International par convention, la toute jeune association Psy Cause Togo se lance sans tarder dans l’organisation de sa première journée scientifique. Cette dernière étant la première journée scientifique de santé mentale au Togo, réalisée avec la collaboration des cliniques universitaires de Lomé.

 

L’ensemble de l’équipe de Psy Cause International est honoré, se réjouit du rôle pionnier de Psy Cause Togo et accompagne de ses vœux de pleine réussite, ce premier colloque togolais de santé mentale.

 

Dr Jean Paul BOSSUAT

Président de Psy Cause International

Directeur de la revue Psy Cause

 

 

 

Mots de bienvenue du Président du comité d’organisation

 

03-DassaChers collègues, membres de Psy Cause Togo, avant de vous présenter la philosophie de cette journée scientifique, permettez-moi de vous présenter à titre personnel et au nom du comité d’organisation, mes chaleureux vœux de succès dans votre développement professionnel et personnel. Les données de l’actualité culturelle et celles de l’histoire nous révèlent que la charge émotionnelle collective ou individuelle, à laquelle les populations sont soumises à cause des évènements de vie, a un impact négatif direct ou indirect sur leur santé mentale. Devant cette réalité troublante, les professionnels de santé mentale ont accouché d’un bébé Psy Cause Togo qui tente de réfléchir sur les bonnes pratiques en matière de prévention et de soins des pathologies mentales, mais surtout de la promotion de la santé mentale. Dans ce contexte, pour reprendre Confucius, « celui qui déplace une montagne le fait en déplaçant des petites pierres ». Ainsi sans prétendre tenir une grande conférence, cette petite expérience permet de lancer les activités de la jeune association. Nous suivrons le chemin de Ghandi : « Ne suivez pas le chemin des autres…, allez au contraire là où il n’y a pas de chemin et laissez une piste ». Comme le dit un proverbe africain, « la science est le tronc d’un baobab qu’une personne seule ne peut embrasser ». C’est ensemble que nous pourrons avancer.

 

Toute l’équipe organisatrice de cette réunion vous remercie d’avance pour votre contribution précieuse à la réussite de cette activité.

 

Prof Ag. Kolou DASSA

Président du Comité d’organisation

Chef de Service des CPPM de Lomé

 

Mots du Président de Psy Cause Togo

 

04-Saliou-SalifouUn grand « MERCI » à tous les membres de Psy Cause Togo, à tous les partenaires et bienfaiteurs et à tous les participants sans qui cette journée scientifique n’aurait pas lieu.
Psy Cause Togo est une association exclusivement scientifique conforme à la loi N°40-484 du premier Juillet 1901. Par une convention, Psy Cause Togo fait partie du groupe Psy Cause International. Son but est de promouvoir la santé mentale au Togo. En accord avec Psy Cause International, la Société Togolaise de Santé Mentale et le Programme National de Santé Mentale, Psy Cause Togo organise des activités scientifiques à savoir : congrès, colloques, journées scientifiques, enseignements post Universitaires, formations médicales continues, sensibilisation en population générale et des consultations foraines. C’est une société savante qui regroupe en son sein tous les acteurs togolais dont l’objet d’étude et/ou le domaine d’intervention est le fonctionnement social de l’être humain et qui formule une demande conforme aux statuts à savoir : les médecins-psychiatres et autres spécialités de la médecine, les psychologues cliniciens, les masters en santé mentale, les anthropologues, les sociologues, les éducateurs spécialisés, les assistants sociaux, les philosophes etc…

 

Dr Saliou SALIFOU

Président de Psy Cause Togo

 

Bureau exécutif de Psy Cause Togo :

 

FONCTION OCCUPEE NOM ET PRENOM PROFESSION
Président Dr SALIFOU Saliou Médecin-Psychiatre
Secrétaire Général Mlle KEKERE Rissikatou Psychologue Clinicienne
Secrétaire Général Adjoint Mr NOUWODOU Kokou Sébiana Anthropologue/Délégué médical
Trésorier Général Dr BIYANTE-AFETO Bikiénime Médecin- Interniste
Trésorier Général Adjoint Mlle BASSOTI Essohanam Master de Santé Mentale

 

Les membres de Psy Cause Togo :

 

NOM PRENOMS TITRE
DASSA Kolou Simliwa Professeur à l’Université de Lomé, Psychiatre, Chef de Service des Cliniques de Psychiatrie et de Psychologie Médicale des CHU Campus et Sylvanus Olympio
SOEDJE Kokou Messanh Agbémélé Assistant Chef de Clinique à l’Université de Lomé, Psychiatre à la Clinique de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Campus
WENKOURAMA Damèga D.E.S de Psychiatrie, Médecin à la Clinique de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Campus
KANEKATOUA Sonia D.E.S de Psychiatrie
TOUSSO Anama Michel Psychologue clinicien à la Clinique Universitaire de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Sylvanus Olympio

 

ABALA Palakiyém Master de Santé Mentale
TONA Kodjo Master de Santé Mentale
ASSOUMATINE Abé Master de Santé Mentale
ATCHEKI K. Lebene Master de Santé Mentale
WAZAM Batouani Master de Santé Mentale
KOUTSONA Nawossi Amivi Master de Santé Mentale
BOMBOMA Matieyédou Master de Santé Mentale
BOURAIMA Zakariaou Master de Santé Mentale
ADRA Koffi M Master de Santé Mentale
AWOUME Kodjo Master de Santé Mentale
DAKE Nathalie Assistante Médicale à la Clinique Universitaire de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Sylvanus Olympio

 

Personnels ressources de la journée scientifique :

 

Comité d’organisation :
Président : Prof Ag Kolou Simliwa DASSA

Secrétariat : Dr Saliou SALIFOU

Dr Bikiénime BIYANTE-AFETO, Mlle Rissikatou KEKERE, Mr NOUWODOU Kokou Sébiana, Mlle BASSOTI Essohanam

 

Comité scientifique :
Président : Prof Philippe NUBUKPO (France)

Membres : Prof Ag Kolou Simliwa DASSA (Togo), Prof André TABO (RCA), Dr Kokou Messanh Agbémélé SOEDJE (Togo)

 

 

Chronogramme de la journée scientifique :

 

06-Agora-Senghor– 7h00 à 8h00 : Accueil et Inscriptions et retrait des documents Installation des participants Désignation du présidium de la journée. Intervenants : Comité d’organisation.

 

– 8h00 à 9h00 : Cérémonie d’ouverture et Mot d’ouverture de la journée par le président du comité d’organisation.

 

– 9h00 à 9h10 : PRESENTATION ET ADOPTION DE L’AGENDA DE LA JOURNEE. Thèmes Sigles Culture et Santé Mentale CSM. Conférence Satellite CS Communication Libre CL. Intervenants : Présidium.

 

– 9h10 à 9h30 : CS1 Gestion culturelle du psychotraumatisme à travers les traditions. Intervenant : Prof Ag Kolou Simliwa DASSA.

 

– 9h30 à 9h50 : CS2 Traditions et addictions en Afrique: conjoncture ou structure? Intervenant : Prof Philippe NUBUKPO.

 

– 9h50 à 10h20 : pause-café.

 

– 10h20 à 11h50 :

CSM1 Transgression d’interdit et troubles psychiatriques en Afrique : le cas de Théo. Intervenants : A. TABO, A. MOUANGA, C.G. KETTE, S.K. DASSA, P. MBELESSO, R. G. AHYI.

CSM2 Tradithérapie, religiothérapie et psychiatrie africaine: de la cohabitation à la collaboration, un enjeu pour la santé mentale en Afrique. Intervenants : S. SALIFOU, T. A. PLACCA.

CSM3 L’angoisse du syncrétisme religieux dans le contexte africain. Intervenant : D. B. GUIGBILE.

CSM5 Centre de Santé Mentale Paul-Louis-Renée :un centre de prise en charge holistique. Intervenants : M.V. LENI, S.SALIFOU.

DEBAT1

 

– 11h50 à 13h20 :

CSM6 Profil épidémiologique du stress à Parakou (BENIN). Intervenants : D. M. AWOHOUEDJI, G. ALOWANOU, A. DJIDONOU, F. TOGNON, G. M. GANSOU, A. TABO, É. FIOSSI-KPADONOU, C. M. TOGNIDE, P. GANDAHO, J. EZIN HOUNGBE.

CSM7 Maintien de l’abstinence chez les patients alcoolo-dependants: Étude comparée de la disponibilité et du coût du traitement par le Baclofène, l’Acamprosate, et la Naltrexone à Cotonou (Bénin) et à Lomé (Togo). Intervenants : S. SALIFOU, K.M. SOEDJE, D. WENKOURAMA, L. ANAGONOU, S. K. DASSA, J. EZIN-HOUNGBE.

CSM8 Inhaler le gaz à briquet pour entendre les voix. Intervenants : D.WENKOURAMA, S.SALIFOU, D. FERAY, S. K. DASSA, J. EZIN- HOUNGBE.

CSM9 Prescription des antipsychotiques en psychiatrie au CNHU.HKM de Cotonou. S.SALIFOU, C. M.TOGNIDE C.NASCIMENTO, K.M. SOEDJE, A. TABO, S. K. DASSA, J. EZIN- HOUNGBE.

CSM10 La porte de sortie de la poly-toxicomane par la T.C.C : Cas clinique suivi durant six ans à l’Hôpital Psychiatrique de Zébé. Intervenants : K.ANAHLUI, C. M.TOGNIDE, D. GABA, K. GBATI.

DEBAT2

 

– 13h20 à 14h20 : pause déjeuner.

 

– 14h20 à 15h50 :

CSM11 Aspects ethnoculturels de la maladie mentale du sujet âgé en Afrique subsaharienne: l’exemple de la République Centrafricaine. Intervenants : A. TABO, A. MOUANGA, C.G. KETTE, S.K. DASSA, P. MBELESSO, R. G. AHYI.

CSM12 « J’ai été testé par un esprit mauvais… C’est l’œuvre des Azéto ». Intervenants : G. M. GANSOU, E. KLIKPO, M. DOSSA, U. LODONOU, É. FIOSSI- KPADONOU, C.M. TOGNIDE, J.EZIN-HOUNGBE.

CSM13 Viol sur mineur et état de stress aigu : Sarah la victime. Intervenants : V.FOUNDOHOU, M.NJANJO, S. KANEKATOUA A-N, M. AWOHOUEDJI, et coll.

CSM14 Psychose Puerpérale, prise en charge culturelle dans le contexte africain au Sud Est du Togo. Intervenants : K. ANAHLUI, C. M.TOGNIDE, D. GABA, K. GBATI.

CSM15 La croisée des thérapies en santé mentale: Expérience du Centre de Santé Mentale Paul-Louis-Renée. Intervenant : M.V. LENI.

DEBAT3

 

– 15h50 à 16h50 :

CSM16 Vitamine C et troubles cognitifs dans un contexte d’imprégnation éthylique. Intervenants : D. WENKOURAMA, C. MESLIN, B. BAGUET.

CSM17 Impacts Psychologiques et socioéconomiques du cancer du sein sur la vie de la femme au Togo. Intervenants : K.ANAHLUI, A. M. KPETEMEY, K. GBATI, C. M.TOGNIDE.

CL1 Les psychologues cliniciens aux prises avec la médecine au Togo. Intervenant : B.L. KPASSAGOU.

DEBAT4

 

– 16h50 à 17h30 : RAPPORT GENERAL, PERSPECTIVES, CEREMONIE DE CLOTURE. Intervenants : Comité d’organisation.

 

Résumés des communications

 

CSM1 Transgression d’interdit et troubles psychiatriques en Afrique : le cas de Théo

 

A. TABO 1, A. MOUANGA 2, C.G. KETTE 1, S.K. DASSA 4, P. MBELESSO 3, R. G. AHYI 5

1 Service de Psychiatrie, CNHU de Bangui, B.P. 911, République Centrafricaine

2 Psychiatre au CHU de Brazzaville (Congo)
3 Neurologue, Hôpital de l’Amitié, Bangui, République Centrafricaine
4 Psychiatre, CHU Campus, Lomé, Togo

5 Professeur de Psychiatrie, Université d’Abomey Calavi, Cotonou, Bénin

 

Auteur correspondant : Dr André TABO, Professeur Agrégé de Psychiatrie, B.P.2775 Tél. :(236)75 20 56 81 Email : andretabo@yahoo.fr

 

Résumé : la société traditionnelle africaine, hiérarchisée est régie par des règles non écrites, éditées par les ancêtres et transmises oralement de génération en génération. L’interdiction de dépasser les aînés figure en bonne place parmi ces règles.
Partant d’une vignette clinique, celle de Théo, les auteurs ont engagé une réflexion sur le rôle que pourrait jouer le Surmoi fantôme dans l’éclosion d’un épisode psychotique aigu lié à la transgression dudit interdit.

Dans la vie sociale, dans ses comportements et attitudes, Théo a osé dépasser ses aînés, comme l’avait fait avant lui son père. Cela a détruit l’architecture familiale et Théo a payé pour une faute commise sur deux générations de sa famille.
Les soins psychiatriques proposés et les cérémonies rituelles organisées ont contribué à la restitution ad integrum de l’état psychique de Théo et à sa réinsertion dans sa famille.

Le cas de Théo a démontré la coexistence quasi permanente en Afrique de deux systèmes de représentation de la maladie mentale et de deux systèmes de soins.
Certes nos sociétés ont changé et elles doivent changer. Mais, avons-nous le droit de ne pas respecter des règles qui ont toujours constitué notre patrimoine culturel ?

L’avènement de la psychiatrie africaine que beaucoup appellent de tous leurs vœux pourrait nous permettre d’approfondir la question de la place de la culture dans notre pratique quotidienne.

Mots clés : Afrique, Transgression d’interdit, Psychose, Soins.

 

CSM2 Tradithérapie, religiothérapie et psychiatrie africaine: de la cohabitation à la collaboration, un enjeu pour la santé mentale en Afrique

 

S. SALIFOU1, T. A. PLACCA2

1 Psychiatre, Centres Hospitaliers Universitaires de Lomé.
2 Psychologue au Centre de Santé Mentale Paul Louis Renée.
Auteur correspondant : Dr Saliou SALIFOU, 05B.P465 Lomé-Agbalépédogan/Togo, Tél : 0022893195827 Email : salioubab@gmail.com

 

05-CSM2-priereRésumé : en Afrique en général et au Togo en particulier, la conception de la maladie mentale s’inscrit encore de nos jours dans un registre de persécution modelé par la culturelle et les religions du livre. Ce qui justifie l’itinéraire thérapeutique du malade mentale à savoir : consultation des devins, des tradithérapeutes, des religieux avant le recours à la psychiatrie. Dans ce contexte, beaucoup de « Camp de prière, de guérison et de délivrance » ont vu le jour ces dernières décennies partout en Afrique. La santé mentale devenu un domaine qui englobe simultanément plusieurs sortes de prise en charge. Dans l’intérêt des malades, ce phénomène mérite d’être d’avantage exploré afin de limiter des contradictions dans le soin. Le but de cet article est de décrire le cadre et les pratiques d’un « Camp de prière, de guérison et de délivrance » située à Lomé afin de proposer des solutions pour le bien être mental, physique et social des malades mentaux qui s’y trouvent.

Mots clés : Culture, Camp de prière, Psychiatrie, Collaboration, Afrique.

 

CSM3 L’angoisse du syncrétisme religieux dans le contexte africain

 

B. GUIGBILE

Auteur correspondant : Père Dominique Banléne GUIGBILE, Certificat Supérieur de Pédagogie Religieuse, Diplôme d’Etude Approfondie en théologie des religions, Doctorat en ethnologie de l’Université Marc Bloch de Strasbourg, Enseignant chercheur à l’Université de Kara/Togo, Tél : 0022890093533 Email : guigbile_dominique@hotmail.com

 

Résumé : le lien entre la culture et la santé mentale, tout comme la culture et la religion en Afrique, apparait comme une évidence. Phénomène, résultant du mélange des croyances antinomiques de différentes religions, le syncrétisme est parfois génératrice d’angoisse, suscitée et entretenue par le sentiment de culpabilité qu’éprouve le syncrétiste à violer les règles d’une religion pour satisfaire aux exigences d’une autre et vice-versa. Cette tension interne se manifeste, entre autres, par des troubles psychiques dont les signes font penser parfois à des formes de maladie mentale et de possession diabolique. En conséquence, la connaissance de la différence entre ces diverses formes de pathologies psychiques ainsi que les représentations socioculturelles que le patient et son entourage ont de la maladie mentale, par une approche interdisciplinaire, peuvent contribuer à une meilleure prise en charge de ces cas cliniques.

Mots clés : Culture, Syncrétisme, Angoisse, Hystérie, Afrique.

 

CSM4 L’angoisse du syncrétisme religieux dans le contexte africain : le cas Richard

 

S; SALIFOU1, M. BOMBOMA2, N. KOUTSONA2, K. S. DASSA1

1 Psychiatre, Centres Hospitaliers Universitaires de Lomé.

2 Etudiant en Master de Santé Mentale.
Auteur correspondant : Dr Saliou SALIFOU, 05B.P465 Lomé-Agbalépédogan/Togo, Tél : 0022893195827 Mail : salioubab@gmail.com

 

Résumé : Richard, avec des scarifications d’Abiku sur les joues, jeune homme connu extraverti et débrouillard, sans antécédent personnel ni familial de maladie mentale, a 32 ans quand nous l’avons rencontré. Il avait été amené dans un état stuporeux, assis dans un fauteuil roulant, par sa mère et son petit frère pour crises répétitives. « J’ai l’impression que rien n’est réel ; j’ai peur de mourir ; je suis un anti christ ; dites à ma mère de m’excuser pour ma conversion en Assemblée de Dieu » disait-il. L’analyse de son fonctionnement psychique a noté un conflit entre ses différentes croyances religieuses, source d’une forte angoisse que nous avons appelé angoisse du syncrétiste.

Mots clés : Culture, Syncrétisme, Angoisse, Hystérie, Afrique.

 

CSM5 Centre de Santé Mentale Paul-Louis-Renée : un centre de prise en charge holistique

 

M.V. LENI1, S. SALIFOU2

1 Sœur religieuse, Directrice du Centre de Santé Mentale Paul-Louis-Renée, Attachée en Santé mentale 2 Psychiatre, Centres Hospitaliers Universitaires de Lomé

Auteur correspondant : Sœur Marie Viviane LENI, Tél : 00228 90969751, Email : marievivianeleni@yahoo.fr

 

06-CSMRésumé : les problèmes de santé mentale entraînent souvent des souffrances et parfois des handicaps qui freinent considérablement le développement socio-économique de la population. Le Centre de santé mentale Paul-Louis-Renée créé en 2013 par les sœurs Hospitalières NDC est une structure de prise en charge en santé mentale, en vue de contribuer à la résolution des problèmes de santé de la population. Sa mission est orientée sur les soins holistiques et les besoins des usagers.

Mots clés : Soins, Holistique, Sœurs Hospitalières, Lomé, Togo.

 

 

 

 

 

 

 

 

CSM6 Profil épidémiologique du stress à Parakou (BENIN)

 

M. AWOHOUEDJI 1, G. ALOWANOU 1, A. DJIDONOU 2, F. TOGNON 2, G. M. GANSOU 1, A. TABO 3 É. FIOSSI-KPADONOU 1, C. M. TOGNIDE 1, P. GANDAHO 2, J. EZIN HOUNGBE 1

1 Département de Santé Mentale, Faculté des Sciences de la Santé, Université d’Abomey Calavi (BENIN)
2 Faculté de Médecine, Université de Parakou (BENIN)
3 Faculté des Sciences de la Santé, Université de Bangui (CENTRAFRIQUE)
Auteur correspondant : Dr AWOHOUEDJI D. M. Tél : 00229 97 77 33 82, Email : memegnon@gmail.com

 

Résumé : le stress est un état réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque. L’absence de donnée sur l’état de stress à Parakou suggère cette étude qui en détermine le profil épidémiologique. Il s’agissait d’une étude transversale descriptive sur 720 sujets. L’échelle de stress perçu de Cohen à 14 items a été utilisée. Un stress pathologique a été retrouvé chez 0,8% des enquêtés et 96,5% d’entre eux avaient un stress moyen, tandis que 2,6% n’avaient pas de stress. Ceux qui avaient un stress pathologique étaient majoritairement des femmes avec un sexe ratio à 5. Ils étaient âgés de 18 à 35 ans (83,3%) mariés (66,7%) et célibataires (33,3%). Ils gagnaient moins de 36 000 F CFA (66,7%) et plus de 105 000 F CFA (33,3%) par mois. Les célibataires recrutés avaient un stress pathologique à hauteur de 1,5% contre 0,5% des mariés. Aucun polygame rencontré ne présentait un stress pathologique.

Mots clés : Stress, Epidémiologie, Echelle, Parakou

 

CSM7 Maintien de l’abstinence chez les patients alcoolo-dependants : Étude comparée de la disponibilité et du coût du traitement par le Baclofène, l’Acamprosate, et la Naltrexone à Cotonou (Bénin) et à Lomé (Togo)

S. SALIFOU1, K.M. SOEDJE1, D. WENKOURAMA2, L. ANAGONOU3, S. K. DASSA1, J. EZIN-HOUNGBE4

1 Psychiatre, Centres Hospitaliers Universitaires de Lomé.
2 D.E.S de psychiatrie, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin.
3 Pédopsychiatre, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin.
4 Chef de Département de Santé Mentale, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin.
Auteur correspondant : Dr Saliou SALIFOU, 05B.P465 Lomé-Agbalépédogan/Togo, Tél : 0022893195827

Email : salioubab@gmail.com

 

Résumé :

Contexte et but de l’étude : l’alcoolisme chronique est devenu un problème de santé publique en Afrique subsaharienne. En plus des moyens psychothérapeutiques, sa prise en charge passe par la chimiothérapie. Dans notre contexte, très peu de moyens chimiothérapeutiques existent. Le but de cette étude est de comparer le Baclofène, l’Acamprosate et la Naltrexone sur le plan disponibilité et coût du traitement mensuel de l’alcoolisme chronique au Togo et au Bénin.

Méthode d’étude : il s’est agi d’une étude transversale et analytique portant sur la disponibilité et le coût du traitement mensuel de l’alcoolisme chronique par le Baclofène, l’Acamprosate et la Naltrexone à Lomé et à Cotonou du 17 février 2014 au 14 avril 2014.

Résultats :le Baclofène est disponible dans 42,1% des pharmacies à Cotonou et dans 27,3% des pharmacies à Lomé. Aucune pharmacie ne dispose ni de l’Acamprosate, ni de la Naltrexone. En spécialité, le traitement mensuel à base du Baclofène varie entre 106512 et 117600 CFA à Cotonou et entre 99960 et 118608 CFA à Lomé. En générique, le traitement mensuel à base du Baclofène varie entre 40824 et 50400 CFA à Cotonou et entre 36624 et 61488 CFA à Lomé. La non prescription a été la première raison de l’indisponibilité des autres médicaments à Cotonou comme à Lomé.

Conclusion :dans nos milieux, du fait que le Baclofène est le seul disponible, il peut être considéré comme une solution alternative dans le maintien de l’abstinence chez l’alcoolo-dépendant.

Mots clés : Alcoolisme, Baclofène, Acamprosate, Naltrexone, Afrique.

 

CSM8 Inhaler le gaz à briquet pour entendre les voix

 

D. WENKOURAMA1, S. SALIFOU2, D. FERAY1, S. K. DASSA2, J. EZIN-HOUNGBE3

1 Centre Hospitalier Général Dieppe, Université de Rouen
2 Psychiatre, Centres Hospitaliers Universitaires de Lomé
3 Chef de Département de Santé Mentale, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin.
Auteur correspondant : Dr Damega WENKOURAMA, Cél : 00228 90 01 26 97 / 0033 7 86 88 68 09

E-mail : wenkourama@yahoo.fr

 

Résumé : l’inhalation volontaire de substances volatiles en général, ou de recharges pour briquets en particulier conduit à des manifestations psychiatriques aiguës et parfois chroniques. L’objectif de ce travail était de rapporter les manifestations psychiatriques et les bénéfices liés à la toxicomanie au butane, à partir d’un cas clinique suivi au service de psychiatrie du CHG de Dieppe.

Il s’agit d’un patient, de sexe masculin, âgé de 44 ans, célibataire sans emploi, suivi en psychiatrie et au CSAPA pour troubles psychotiques induits par une polytoxicomanie. L’autoanamnèse et le dossier médical ont noté une polytoxicomanie partiellement sevrée sous TSO, une inhalation pluriquotidienne de recharges pour briquets depuis cinq ans environ à la recherche d’hallucinations auditives et d’effet de shoot. Le diagnostic de pharmacopsychose d’évolution schizophrénique et de toxicomanie au butane ont été posés.

Même si la toxicomanie au butane est rare, les constatations psychiatriques révélées par cette observation rejoignent celles de la littérature concernant le potentiel des hydrocarbures non halogénés d’induire des manifestations psychotiques aiguës, transitoires et parfois chroniques. Le risque encouru en dehors de ces manifestations psychiatriques serait le décès.

Mots clés : Polytoxicomanie, Butane, Inhalation, Psychose.

 

CSM9 Prescription des antipsychotiques en psychiatrie au CNHU.HKM de Cotonou

 

S. SALIFOU1, C.M. TOGNIDE2, C. NASCIMENTO 3, K.M. SOEDJE1, A. TABO 4, S. K. DASSA1, J. EZIN-HOUNGBE2

1 Psychiatre, Centres Hospitaliers Universitaires de Lomé.
2 Département de Santé Mentale, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin.
3 Psychiatre, Hôpital National de Niamey, Niger.
4 Service de Psychiatrie, CNHU de Bangui, B.P. 911, République Centrafricaine
Auteur correspondant : Dr Saliou SALIFOU, 05B.P465 Lomé-Agbalépédogan/Togo, Tél : 0022893195827

Email : salioubab@gmail.com

 

Résumé :

Objectifs:

–  analyser la prise en charge antipsychotique ;

–  déterminer les autres psychotropes couramment associés aux antipsychotiques ;

–  calculer la prévalence des effets indésirables neurologiques des antipsychotiques ;

–  déterminer les facteurs associés à la survenue de ces effets indésirables neurologiques.
Cadre et méthode : il s’est agi d’une étude transversale analytique portant sur 265 nouveaux patients de l’année 2013 reçus du 15 août au 15 octobre 2014 en psychiatrie du CNHU-HKM.
Résultats : en 2013, les mois de juin et juillet ont connu plus de nouveaux cas (12,1% et 9,4%). La dépression et la schizophrénie ont été les plus représentées (32,8% et 16,6%).
79,4% des patients ont une prescrition d’antipsychotique de 1ère génération. La monothérapie antipsychotique a été plus prescrite (56%). La monothérapie a plus conserné les cas de dépression (77,4%) et la bithérapie les cas de schizophrénie (80,6%). 52,9% des patients ont une prescriton de correcteur. Les antidépresseurs et les benzodiazépines ont été les plus associés aux antipsychotiques (64,6% et 38,1%). 51,3% des patients ont continué leur traitement. 31,1% ont présenté un parkinsonisme et 11,5% une dyskinésie. La différence entre la monothérapie et l’association de plusieurs antipsychotiques par rapport aux effets indésirables neurologiques a été très significative.

Conclusion : la prescription des antipsychotiques concerne aussi bien la dépression que les troubles psychotiques et les troubles anxieux.

Mots clés : Antipsychotique, Psychiatrie, CNHU-HKM, Cotonou, Bénin.

 

CSM10 La porte de sortie de la poly-toxicomane par la T.C.C : cas clinique suivi durant six ans à l’Hôpital psychiatrique de zébé

 

K. ANAHLUI1, C. M.TOGNIDE2, D. GABA3, K. GBATI4

1 Psychologue clinicien, Hôpital Psychiatrique de Zébé.
2 Professeur de Psychiatrie, Université d’Abomey Calavi.
3 Psychiatre, Hôpital Psychiatrique de Zébé.
4 Professeur de Psychologie, Université de Lomé
Auteur correspondant : Mr Kodjo ANAHLUI, Docteur en Psychologie de la Santé, Université de Lomé,

Email : anahluik@gmail.com

 

Résumé : il s’agit d’une étude de cas clinique suivi durant six (6ans) à l’hôpital psychiatrique de Zébé dans le cadre de la prise en charge de la polytoxicomanie. La prise en charge s’est faite en deux phases. La première lors de l’hospitalisation et la seconde en extra hospitalier. La seconde phase est subdivisée en deux à savoir le suivi au CMP à titre ambulatoire et la visite à domicile dans le cadre familial. Les critères DSM IV, l’échelle de désespoir de Beck (1974), les questionnaires sur la qualité de vie et la nature du climat familial (Anahlui., 2013) sont les instruments de mesure utilisés. La TCC est l’approche thérapeutique la plus utilisée en plus de la dynamique et systémique familiale. L’amélioration du soutien social perçu a été déterminante et a conduit à la sortie de la polytoxicommanie.

Mots clés : Polytoxicommanie, TCC, Qualité de vie, Zébé, Togo.

 

CSM11 Aspects ethnoculturels de la maladie mentale du sujet âgé en Afrique subsaharienne: l’exemple de la République Centrafricaine

 

A. TABO 1, A. MOUANGA 2, C.G. KETTE 1, S.K. DASSA 4, P. MBELESSO 3, R. G. AHYI 5

1Service de Psychiatrie, CNHU de Bangui, B.P. 911, République Centrafricaine

2Psychiatre au CHU de Brazzaville (Congo)
3Neurologue, Hôpital de l’Amitié, Bangui, République Centrafricaine 4Psychiatre, CHU Campus, Lomé, Togo

5Professeur de Psychiatrie, Université d’Abomey Calavi, Cotonou, Bénin

Auteur correspondant : Dr André TABO, Professeur Agrégé de Psychiatrie, B.P.2775. Email : andretabo@yahoo.fr Tél. :(236)75 20 56 81

 

Résumé :

Contexte : la personne âgée en Afrique noire est l’interface entre le monde des vivants et celui des morts. Cette place privilégiée lui confère des devoirs et des droits. Sa maladie est l’affaire de toute sa famille.

Objectif : les auteurs ont engagé une réflexion sur les facteurs psychologiques et culturels qui interviennent dans la compréhension, le vécu et l’interprétation de la maladie mentale du sujet âgé.

Méthode : cas cliniques documentés.

Résultats : l’itinéraire thérapeutique qui passe obligatoirement par la médecine traditionnelle est dicté par la compréhension et le vécu de la maladie par la famille. Le recours à la médecine moderne est une étape de la démarche de soins qui prend en compte le cours de la vie du sujet âgé malade pour comprendre et identifier l’origine réelle ou supposée des troubles.
Conclusion : la collaboration entre les deux médecines est souhaitable pour des soins de santé mentale plus proches des représentations socioculturelles africaines de la maladie.

Mots clés : Culture, maladie mentale, sujet âgé, Centrafrique.

 

CSM12 « J’ai été testé par un esprit mauvais… C’est l’œuvre des Azéto »

 

G.M. GANSOU1, E. KLIKPO1, M. DOSSA1, U. LODONOU2, É. FIOSSI-KPADONOU1, C.M. TOGNIDE1, J. EZIN-HOUNGBE1

1 Département de Santé Mentale, Faculté des Sciences de la Santé, Université d’Abomey Calavi (BENIN)

2 Psychologue, Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou à Jacquot

Auteur correspondant : Dr G.M. GANSOU, Professeur Agrégé de Psychiatrie, Tél. :(00229)97328678 Email : gregansou@gmail.com

 

Résumé : chez le sujet souffrant de schizophrénie, le risque de décès par homicide demeure élevé et s’inscrit dans plusieurs contextes. Après un passage à l’acte meurtrier psychotique, S.F est adressé en psychiatrie pour une expertise. L’équipe soignante explore les circonstances du passage à l’acte et procède à une analyse sémiologique de son délire, afin de relancer le débat sur la responsabilité pénale à la lumière de la culture.

Mots clés : délire hallucinatoire, homicide, sorcellerie, responsabilité pénale

 

CSM13 Viol sur mineur et état de stress aigu : Sarah la victime

 

V. FOUNDOHOU1, M. NJANJO2, S. KANEKATOUA AGBOLO-NOAMESSI2, M. AWOHOUEDJI2, G. ALOWANOU2, L. ANAGONOU3, E. KLIKPO4, M. DOSSA4, M. GANSOU4, A. TABO5, E. FIOSSI- KPADONOU3, M. TOGNIDE4, J. EZIN HOUNGBE4, T. AGOSSOU3, R.G. AHYI4

1 D.E.S de pédopsychiatrie, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin.
2 D.E.S de psychiatrie, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin.
3 Pédopsychiatre, Département de Santé Mentale, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin.
4 Psychiatre, Département de Santé Mentale, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin.
5 Service de Psychiatrie, CNHU de Bangui, B.P. 911, République Centrafricaine
Auteur correspondant : Victoire FOUNDOHOU, Tél : 0022997887675, Email : vfoundohou@gmail.com

 

Résumé : en Afrique, le viol est un traumatisme très souvent tu par les familles et passe inaperçu. L’objectif de ce travail était de rapporter la résilience d’une victime de viol à partir d’un cas clinique suivi au service de psychiatrie du CNHU-HKM de Cotonou. Sarah, âgée de 04 ans et demi, a été référée du service de gynécologie après réparation chirurgicale d’une déchirure périnéale et recto vaginale secondaire à un viol commis par une connaissance de la famille. Cette dernière aurait déclaré quelques heures avant les faits qu’elle était victime d’un envoûtement. Sarah a présenté des symptômes d’état de stress aigu ayant cédé après deux semaines. L’évolution vraisemblablement favorable sur trois mois de suivi ne la met pas à l’abri d’un état de stress post traumatique ultérieur au vu de plusieurs facteurs de mauvais pronostic relevés notamment les lésions physiques.

Mots clés : Viol, Stress, Résilience, Bénin.

 

CSM14 Psychose Puerpérale, prise en charge culturelle dans le contexte africain au Sud Est du Togo

 

K. ANAHLUI1, C. M.TOGNIDE2, D. GABA3, K. GBATI4

1 Psychologue clinicien, Hôpital Psychiatrique de Zébé.
2 Professeur de Psychiatrie, Université d’Abomey Calavi.
3 Psychiatre, Hôpital Psychiatrique de Zébé.
4 Professeur de Psychologie, Université de Lomé.
Auteur correspondant : Mr Kodjo ANAHLUI, Docteur en Psychologie de la Santé, Université de Lomé,

Email : anahluik@gmail.com

Résumé : il s’agit d’un cas clinique de la prise en charge de la psychose puerpérale dans le contexte culturel africain dans le Sud Est du Togo dans le village de Tchékpo- dédékpoe dans la préfecture de Yoto. La parturiente a été amenée à avouer la faute commise. Par les scarifications, les potions magiques, l’insight, la réparation du tort causé, le sortilège a été expié et la psychose puerpérale a disparue.

Mots clés : Psychose puerpérale, insight, culture africaine, Togo

 

CSM15 La croisée des thérapies en santé mentale: Expérience du Centre de Santé Mentale Paul-Louis-Renée

 

M.V. LENI1
1 Sœur religieuse, Directrice du Centre de Santé Mentale Paul-Louis-Renée, Attachée en Santé mentale

Auteur correspondant : Sœur Marie Viviane LENI, Tél : 00228 90969751, Email : marievivianeleni@yahoo.fr

 

Résumé : le suivi d’une patiente en psychiatrie pour dépression avec symptômes psychotiques suite à la mort de son enfant fait découvrir certains rites culturels thérapeutiques au Togo Malgré l’amendement des symptômes psychiatriques et les bénéfices reconnus après plusieurs séances de psychothérapie individuelle et de couple, Mme D ,lors d’une consultation psychiatrique de suivi; est accompagnée de sa mère qui fait part de la décision d’accomplir impérativement un rituel de deuil pour la «guérison complète» de sa fille. Un voyage pour le village fut organisé à cet effet. Quelques semaines plus tard, M. D ne présente aucun trouble psychiatrique et reprendra ainsi son emploi qu’elle exerce jusqu’à ce jour sans quelconque rechute de dépression.

Mots clés : Deuil, Dépression, Rituel.

 

CSM16 Vitamine C et troubles cognitifs dans un contexte d’imprégnation éthylique

 

D. WENKOURAMA1, C. MESLIN 2, B. BAGUET 2

1 Centre Hospitalier général de Dieppe

2 Centre Hospitalier Universitaire Charles Nicole, Service d’Addictologie Bois-Guillaume
Auteur correspondant : Dr Damega WENKOURAMA, Cél : 00228 90 01 26 97 / 0033 7 86 88 68 09

E-mail : wenkourama@yahoo.fr

Résumé :
Introduction : la consommation aiguë ou chronique d’alcool est un problème de santé publique. En dehors des complications organiques, socio-économiques et les accidents de la voie publique, l’alcool représente la première cause d’atteintes cognitives chez les sujets de moins de 60 ans. A cet effet, de nombreux mécanismes plus ou moins élucidés dont les carences vitaminiques expliquent la survenue de ces troubles cognitifs.
Objectif : le but de l’étude était de montrer la coexistence des troubles cognitifs et la carence en vitamine C chez les usagers d’alcool.

Matériel et méthodes : le service d’addictologie du CHRU Bois-Guillaume a servi de cadre d’étude. Il s’agit d’une étude transversale et analytique portant sur les patients hospitalisés du 1er octobre 2013 au 31 mars 2014 pour sevrage alcoolique et qui ont bénéficié de tests neuropsychologiques et du dosage en vitamine C.

Résultats : dix-sept patients ont été recrutés, représentant 11,72 % des hospitalisés. L’âge moyen était de 48,53 ± 9,26 ans et le sex-ratio de 7,5. La durée moyenne de consommation d’alcool a été de 20 ans et la consommation déclarée d’alcool (CDA) moyenne de 207 g/j. Le tabac, le cannabis et les opiacés ont été associés à la consommation d’alcool dans respectivement 94,12 %, 35,29 % et 23,53 %. Près de la moitié des patients ont une comorbidité psychiatrique. Pour le dosage en vitamine C, 88 % des patients ont eu un taux bas dont 29 % un taux de scorbut.

Discussion : il ressort des différentes études que, outre les effets propres de l’alcool, de nombreux facteurs spécifiques et non-spécifiques affectent les performances des patients alcooliques chroniques. L’hypovitaminose C est souvent associée chez les usagers d’alcool et du tabac et serait impliquée dans la survenue des troubles cognitifs chez ces patients. Bien que la relation entre l’utilisation supplémentaire de vitamine C et le risque de troubles cognitifs chez les usagers d’alcool reste peu claire, notre étude et celles d’autres auteurs suggèrent un effet protecteur d’utilisation de suppléments vitaminiques C par rapport aux déficits cognitifs. Par ailleurs les apports alimentaires (fruits, légumes) en vitamine C seraient plus efficaces que l’utilisation de la vitamine C médicamenteuse.

Mots-clés : Alcool – Troubles cognitifs – Vitamine C

 

CSM17 Impacts Psychologiques et socioéconomiques du cancer du sein sur la vie de la femme au Togo

 

K. ANAHLUI1, A. M. KPETEMEY2, K. GBATI3, C. M.TOGNIDE4

1 Psychologue clinicien, Hôpital Psychiatrique de Zébé
2 Psychologue clinicien et de la santé, Université de Lomé
3 Professeur de Psychologie, Université de Lomé
4 Professeur de Psychiatrie, Université d’Abomey Calavi
Auteur correspondant : Mr Kodjo ANAHLUI, Docteur en Psychologie de la Santé, Université de Lomé,

Email : anahluik@gmail.com

 

Résumé : les cancers constituent aujourd’hui un problème majeur de santé publique. Le cancer du sein est la forme de cancer féminin la plus répandue. Il survient généralement à un âge plus précoce que les autres formes de cancer, les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. Le risque de cancer du sein s’accroît de façon spectaculaire avec l’âge : jusqu’à 39 ans, le risque d’atteinte est d’environ 1 sur 231. De 40 à 59 ans, il s’élève à 1 sur 25 et de 60 à 79 ans, il est presque de 1 sur 15. Le taux de cancers du sein survenus par an dans le monde a presque doublé entre 1980 et 2005, passant de 56,8 à 101,5 pour 100 000 femmes, notamment dans les pays développés (Europe de l’ouest, Amérique du nord). Au Togo malheureusement nous ne disposons pas de chiffres fiables. Mais le cancer du sein est une réalité au Togo.

L’objectif de cette étude est d’évaluer les impacts psychologiques et socio-économiques du cancer du sein sur la vie de la femme au Togo. L’étude porte sur 71 femmes atteintes de cancer du sein. L’observation, le questionnaire d’évaluation, les échelles d’anxiété et de dépression d’Hamilton adapté et un guide d’entretien ont été les moyens utilisés pour collecter les données. Le dépouillement s’est fait à l’aide du logiciel EPIDATA et toutes les analyses statistiques ont été effectuées avec le logiciel SPSS 18.0 pour Windows 7.
Les résultats montrent que le cancer du sein a un impact psychologique et socioéconomique sur la vie de la femme atteinte. L’impact psychologique est lié à la représentation que la femme atteinte fait de la maladie (cancer = mort) d’où des réactions de déni (9.9%), de stupeur, de colère et de sidération (39.40%) chez la majorité des patientes à l’annonce du diagnostic. Les troubles psychopathologiques chez la femme atteinte comme la détresse psychologique, les troubles anxieux (71.10%) et la dépression (40.80%) ont été noté et sont engendrés par les effets secondaires du traitement et la cherté de ce dernier. La bonne observance thérapeutique est difficile chez la majorité à cause du faible niveau socio-économique (59.10%). Le cancer du sein ruine beaucoup les femmes (45.10%) et entraine une insatisfaction des besoins. La perte des capacités physiques chez ces femmes (81.70%) entraine une diminution du revenu mensuel. Sur le plan social, il y a modification dans la relation avec l’entourage (93.80%) modification positive des relations comme recevoir la compassion de l’entourage (91.80%) et 89.20% des personnes de l’entourage ont soutenu les femmes atteintes du cancer du sein à suivre le traitement. Il faut noter une altération de la vie sexuelle (61.50%) chez ces dernières.

L’intérêt de l’étude est qu’il permet d’avoir les données sur le vécu psychologique et les conditions socioéconomiques des femmes atteintes et de comprendre les changements intervenus dans la vie quotidienne de ces dernières.

Mots clés : Cancer du sein ; dépression, anxiété, impact psychologique, socioéconomique

 

CL1 Les psychologues cliniciens aux prises avec la médecine au Togo

 

B.L. KPASSAGOU1

1 Psychologue Clinicien, Centre Hospitalier Universitaire-Campus.
Auteur correspondant : Mr Bassantéa Lodegaèna KPASSAGOU, Docteur en Psychologie de la Santé, Chargé de cours à l’Université de Lomé, Chercheur associé à APHRC, Tel: +228 9038 8875, E-mail: edibe500@gmail.com

 

Résumé : l’implantation des psychologues cliniciens au Togo dans le secteur hospitalier est un acquis mais ces praticiens éprouvent des difficultés à se différencier des catégories professionnelles voisines.

L’objectif de cette communication est de faire un état des lieux de la pratique des psychologues au Togo. Pour ce faire, des entretiens ont été effectués avec des personnes-ressources de différents secteurs à savoir l’administration de la fonction publique, le ministère de tutelle, les médecins hospitaliers du secteur public ainsi que des psychologues exerçant dans le secteur hospitalier. Nos résultats montrent qu’il existe une méconnaissance des compétences et tâches du psychologue clinicien et/ou de la santé au niveau de la fonction publique. D’énormes confusions existent entre psychologues et psychiatres, confusion souvent entretenue par les collaborateurs directs de ceux-ci que sont les médecins en général. Au demeurant, des conflits d’intérêt entre psychologues et médecins rendent difficile la collaboration pluridisciplinaire pour une prise en soins efficiente des patients.

Mots clés : Psychologues, Hôpital, Difficultés, Togo.

 

Psy Cause Togo

 

 

 

 

 

 

 

Écrire les chiffres et les lettres apparus ci-dessous, dans le rectangle en dessous