Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

La psychothérapie interpersonnelle (18 et 19 mars 2016) : une formation de l’ARIP, nouveau partenaire de Psy Cause

01-ARIP-colloquesL’ARIP (Association pour la Recherche et l’(In)formation en Périnatalité) a, le 7 janvier 2016, adressé son adhésion à Psy Cause International. Cette association, dont le siège social est à Avignon, a sa base logistique dans l’Unité Parent Bébé du Centre Hospitalier de Montfavet. Elle organise, depuis 1995 et une année sur deux, un congrès de périnatologie psy au Palais des Papes d’Avignon. (voir ci contre une information à ce sujet extraite du site de l’ARIP http://arip.fr). Ces colloques rassemblent un vaste public de spécialistes de la psy en périnatologie avec des contributions internationales. L’ARIP est intégrée dans le réseau de la Société Marcé Francophone (association francophone pour l’étude des pathologies psychiatriques puerpérales et périnatales). La Société Marcé Francophone est elle même une branche de la International Marcé Society for Perinalal Mental Health. Louis Victor Marcé fut un psychiatre français qui écrivait le premier traité entièrement consacré à la maladie mentale puerpérale, en 1858.

 

02-Dugnat-ARIP-Gala-23-mars-2013Le Président de l’ARIP, le Dr Michel Dugnat, a présidé la Société Marcé Francophone en 2013/2014, est secrétaire de la World Association for Infant Mental Health Francophone. Il est Praticien Hospitalier responsable de l’Unité Parents-Enfants dans le service du Pr François Poinso au CHU Sainte Marguerite de Marseille. Il intervient une journée par semaine dans l’Unité Parent Bébé du Centre Hospitalier de Montfavet. Il connaît Psy Cause de longue date puisqu’en juin 2006, il communiquait à notre congrès de Vaison la Romaine qui avait pour titre général « Saint Alban (1942) et/ou le Largactil (1952), les mythes originaires de la psychiatrie » et pour sous titre « La psychiatrie : de ses premiers pas à Saint Alban à son devenir paraplégique. » La communication du Dr Michel Dugnat donna lieu à un article dans Psy Cause N°44/45, pages 66 à 74, intitulé : « Histoire et transmission : le futur antérieur – Prendre soin de parents et soigner des bébés sur les épaules de nos pères ou dans les bras de nos mères. »

 

Il écrivait dans cet article, il y a dix ans : «  Depuis 1985, de nouveaux psychiatres ont été fabriqués sur un modèle médico-mimétique privilégiant l’expertise sur le soin longitudinal, les techniques de gestion (management d’équipe…) à l’animation des équipes, et la méthode Coué au questionnement psychanalytique des émotions suscitées par la confrontation à la clinique. Cette transformation, qui les prive l’exercice de « l’acte pouvoir », annonçait aux médecins devenus prestataires de service cette restriction de leurs possibilités de créativité. Cette menace de devenir comme d’autres soignants des agents (per)mutables et anonymes attaque certains des termes fondamentaux du travail en psychiatrie : cohérence et continuité des liens dans et hors de l’équipe comme la psychothérapie institutionnelle y a insisté et la politique de secteur a souvent échoué à le concrétiser. Si la diminution des effectifs infirmiers, elle, semble stoppée après une diminution de 10 % entre 1990 et 2000, il faut rappeler que tout permet de penser que la file active ambulatoire a plus que doublé entre 1990 et 2005, cependant que l’hospitalisation à temps plein était divisée par 2, et que le nombre de patients suivis augmentait de 80 %. On voit à quel point le renouvellement engagé des infirmiers et la diminution drastique annoncée du nombre des médecins nécessite un travail permanent de mémoire si l’on entend par là : la remémoration, l’élaboration, la perlaboration, de l’histoire collective des psychistes et du rapport de notre société aux diverses figures de la folie et de l’aliénation. On mesure aussi la profondeur des transformations que cette diminution va entraîner. »

 

Il soutient dans ce même article la nécessité du travail en réseau, en particulier dans le contexte des psy intervenant dans le cadre de la périnatalité : « Les émotions des soignants doivent donc être reconnues même si elles ne peuvent pas être sans cesse mises en avant, voire utilisées, encore moins exhibées. Elles nécessitent d’être régulées et encadrées : c’est le rôle du travail de réunion et des groupes de supervisions individuelles ou collectives. La nécessité de ce travail est de plus en plus reconnue à certains égards. Mais le constat empirique semble quand même être qu’elles font de plus en plus défaut en périnatalité comme en psychiatrie et en santé mentale. Le constat par les professionnels de l’absolue nécessité de produire de la continuité pour eux à travers des formations (comme celle de l’observation Esther Bick), les supervisions individuelles ou collectives et des dispositifs de relectures de situation est fait et refait au fil du temps et d’un site à l’autre (en tout cas en région PACA). »

 

Ajoutons que la revue Psy Cause, depuis de nombreuses années, fait l’objet d’un abonnement de l’ARIP et est intégrée dans le fonds documentaire de cette association.

 

04-ARIP-1Il va donc de soi que note site annonce une formation à la thérapie interpersonnelle organisée par l’ARIP au Centre Hospitalier de Montfavet (Avignon) les 18 et 19 mars 2016. Cette formation s’inscrit dans la continuité des propos énoncés par le président de l’ARIP dans son article de 2006 dans le N°44/45 de la revue Psy Cause en ligne sur notre site dans la rubrique Anciens Numéros. Mme Marie Claire Rogier écrit, en tant que coordinatrice pour l’ARIP, le 16 février 2016, le courriel suivant : « La thérapie interpersonnelle est un dispositif de thérapie brève dont l’utilité en clinique pour un grand nombre de métiers de la périnatalité a été largement reconnue. Oguz Omay, compagnon de route de longue date de l’ARIP s’y est formé complètement auprès de Scott Stuart (Iowa). Il exerce comme psychiatre de périnatalité en région Rhône Alpes et l’ARIP vous propose avec lui une découverte en deux jours centrée sur l’utilisation en périnatalité. Les 18 et 19 mars, dans les locaux de l’ARIP, à Montfavet (Avignon),vous serez accueilli chaleureusement par Oguz et par l’équipe de l’ARIP à l’hôpital de Montfavet. Sur demande, il vous sera également possible de rencontrer l’équipe de l’Unité Parent-Bébé. » Ce courriel recommande d’aller sur le site de l’ARIP visiter la présentation de cette formation (dont nous reproduisons ci contre le début) à retrouver en cliquant sur le lien : http://arip.fr/2016/formation-psychotherapie-interpersonnelle/

 

Cette annonce dans notre site marque symboliquement le début d’un partenariat Psy Cause/ARIP qui pourra connaître des développements dans l’avenir. Les présidents des deux associations se sont entretenus récemment à ce sujet.

 

Jean Paul Bossuat

Écrire les chiffres et les lettres apparus ci-dessous, dans le rectangle en dessous