Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

Séminaire N°10 de Psy Cause Cameroun : VIH/Sida et santé mentale, les patients recomposent leur passé

01-Ndonko 21.2.13Le 5 décembre 2014 à Yaoundé, ce séminaire en lien avec la santé mentale au Cameroun a été suscité par le Coordonnateur National de Psy Cause Cameroun au lendemain de la journée internationale du Sida en vue d’étendre les actions que cette association mène en faveur des personnes vivants avec cette pandémie. Le « passé recomposé », qu’évoque le Dr Ndonko Peguy, traduit une composition élaborée à travers une écoute double du patient. Peguy Ndonko, élève de Dr Jean Paul Bossuat dans le domaine de la santé mentale et en pleine initiation à la science psychiatrique, dit qu’il s’agit pour les patients qui viennent en consultation dans son laboratoire, de remonter la part de vérité historique et que le résultat attendu est d’établir un tableau fiable et complet pour les aspects essentiels des années oubliées des patients. En expliquant ce concept, il permet à l’auditoire de bien comprendre le sens de sa communication.

 

02-BonobosPar le passé, le SIDA était défini comme un Syndrome International pour Décourager les Amoureux. Les jeunes de cette époque ne voulaient pas entendre leur élan sexuel perdre son rythme. Peu après, on a commencé à affirmer la réalité de la maladie en disant que les singes d’Afrique seraient responsables de la transmission du Virus à l’Homme et que du singe à l’Homme, cette transmission était possible si l’on considère aujourd’hui qu’il y a des pratiques sexuelles où l’homme va avec les animaux pour des raisons dont on ignore les fondements. Il est même très courant au Cameroun d’entendre que certains individus améliorent leur capital financier et font prospérer leurs affaires en entretenant des rapports sexuels avec certains animaux domestiques tels que le porc et la chèvre.

 

03-sida-afrique-carteAujourd’hui, le VIH est une réalité au vu des examens de laboratoire que nous apportent les patients. Les données statistiques en matière de VIH/SIDA montrent que dans la majorité des pays du monde entier, le VIH/Sida constitue un sérieux défi de santé publique et de développement socioéconomique. Selon les données de l’ONUSIDA, parmi les 42.000.000 de personnes qui sont infectés dans le monde, 26.000.000 d’entre elles sont des travailleurs dont 18.000.00 vivent en Afrique. Depuis le début de la pandémie dès les années 1980, environ 65.000.000 de personnes dans le monde ont été infectées. Les prévisions de nouvelles victimes sont estimées à des millions d’autres personnes à la fin de la décennie si rien n’est fait. En 2006, on estimait à 39.500.000 le nombre de personnes infectées dans le monde et parmi elles, près de 3.000.000 sont mortes de causes connexes au Sida. Par ailleurs, si les taux de prévalence ne sont pas maitrisés, la force de travail de 29 pays africains sera réduite d’au moins 12% à cause de ce fléau d’ici 2020. (ONUSIDA 2006). En plus d’être une question de santé publique, la pandémie VIH/Sida Présente des défis politiques, économiques, sociaux, scientifiques et Psycho traumatologique dans les pays du monde entier. Les chiffres interpellent d’autant plus que 50.000.000 de nouvelles infections sont enregistrées chaque année et près de 12.000.000 d’enfants orphelins. En outre, il convient de relever ce constat de féminisation de la maladie. Sur près de 40.000.000 de PVVIH (personnes vivant avec le VIH/SIDA), environ 60% d’entre elles sont des femmes. On estime également que les jeunes de moins de 25 ans comptent pour la moitié de toutes les nouvelles infections du VIH/Sida à l’échelle mondiale. Au Cameroun, la maladie a connu, entre 1985 et 2002, une évolution inquiétante touchant principalement les jeunes, les femmes enceintes, les prostituées, les transporteurs qui sont devenus par ailleurs les catégories les plus prisées dans la définition des groupes cibles au niveau des institutions en charge de la question. La pandémie fait son entrée au Cameroun au début des années 1980. C’est à partir de 1985 que le premier cas de sida est diagnostiqué suite aux tests pratiqués au Centre Pasteur de Yaoundé sur des malades présentant des symptômes cliniques suspects. De la découverte de la maladie à nos jours, les chiffres des personnes infectées vont grandissant. On estime qu’à environ 0,5% en 1987, ce taux passera à 12% en 2002 ; d’après les sources sentinelles, qui ont été dans un premier temps, l’instrument pour la surveillance épidémiologique. Cependant, d’après les données de la dernière enquête démographique et de santé, des données représentatives de la réalité sanitaire et socio démographique nationale ont montré que ce taux est de 5% pour les adultes (15-49 ans) avec les spécificités suivantes pour quelques catégories sociales : ce taux de prévalence est plus élevé chez les femmes (6,8% contre 4,1% chez les hommes) d’où la féminisation de la maladie – le milieu urbain présente un risque d’infection nettement plus élevé que les zones rurales, mais les comportements sexuels et les phénomènes de la discrimination et de stigmatisation sont assez récurrents dans le monde rural. Parmi les personnes infectées, 75% développent des signes d’atteinte du système nerveux central ; 30 à 60% de ces patients requièrent, à un certain moment de l’évolution de la maladie, une consultation psychiatrique. (Dilley et al.1985). Dans une étude réalisée par Nakimuli-Mpungu et al en 2006, seulement 33% ont parlé avec un professionnel de la santé sur la dépression, et 12% ont déclaré avoir reçu le traitement de la dépression utile ou efficace. La prévalence de la dépression majeure (DM) au Cameroun est plus élevée que celui des autres conditions associées au VIH, comme la tuberculose et l’hépatite B.

 

04-affiche-sida-aidsL’histoire médicale et l’histoire sociale de cette pandémie ont, en effet, donné lieu à plusieurs représentations sociales au début de la décennie 1980. Le contexte d’apparition de la maladie avait alors produit des ingrédients favorables à la construction de plusieurs images. Avant que la recherche biologique apporte quelques clarifications sur la nature de la maladie, des esprits fertiles avaient développé des théories pour une bonne appréhension du fléau et l’organisation conséquente de la protection de l’espèce humaine contre celui-ci. Ces développements se sont faits en s’appuyant sur les données disponibles sur les porteurs de la maladie, à savoir : les drogués, les hémophiles, les homosexuels, les transfusés. Ils se sont aussi faits en prenant en compte les données sur le vecteur du mal, c’est-à-dire le sang ou le sperme. Les savoirs accumulés sur la maladie ont permis de mettre au point deux théories explicatives de la transmission de la maladie (D. Jodelet, 2003) :

– la première présentait le Sida comme une maladie-punition frappant la licence sexuelle. Les porteurs de la maladie étaient considérés comme des personnes à la moralité légère. La maladie était alors présentée comme émanant d’une société permissive dont les porteurs du mal écopaient ainsi la condamnation pour leurs conduites dégénérées ou encore la punition pour leur irresponsabilité sexuelle. Ces termes, et bien d’autres dans le même registre, étaient porteurs du discours médiatique sur la maladie présentant le Sida comme un fléau dont les bons chrétiens qui ne rêvent pas de se conduire mal sont épargnés. Le repliement aux valeurs traditionnelles était alors présenté comme le garant de la protection contre la maladie et de la défense d’un ordre naturel conservateur ;

– la seconde théorie s’appuyait sur la contamination du Sida par le sang, le sperme et d’autres liquides corporels. Cette théorie, dite biologique, a généré des croyances selon lesquelles la contamination pouvait se faire par simple contact avec les secrétions corporelles ou par des objets sur lesquels ces liquides ont été déposés. Ces croyances ont provoqué des frayeurs jusque dans les milieux médicaux les plus autorisés.

Pour comprendre le processus de développement de telles théories, revoyons la séquence des faits : un événement survient dans le milieu social et ne peut laisser les gens indifférents ; il mobilise la peur, l’attention et une activité cognitive pour le comprendre, le maîtriser et s’en défendre. Le manque d’information et le bégaiement de la science favorise alors l’émergence de représentations qui circulent de bouche à oreille et qui sont amplifiées par des supports médiatiques.

La seconde conception comporte 3 courants :

– la médecine psychosomatique : elle s’intéresse à la nature, à la genèse psychologique et organique de la maladie ;

– la relativité culturelle : elle est le domaine de l’anthropologie. Ce courant est à la base de l’élaboration de répertoires culturels de mythes, croyances, valeurs pratiques sur la santé et la maladie qui sont des modèles propres à des sociétés données ;

– l’importance des comportements sociaux concernant la santé et la maladie.

 

05-affiche-prévention-1Dans l’attente de la découverte d’un vaccin contre ce qui a été appelé « le mal du siècle », le phénomène Sida a dépassé le cadre de la seule expertise médicale ou sanitaire pour devenir un problème de société. Il nécessite désormais des politiques publiques qui ne se contentent pas d’élaborer des messages de préventions portant sur la promotion du préservatif, l’abstinence ou la fidélité au traitement qui commandent des avancées sérieuses au niveau de la gestion des réactions psychologiques. Or, il se peut que les programmes de traitement du VIH dans les pays les moins riches n’ont pas intégrer l’identification et le traitement de la santé mentale dans les soins du VIH, pourtant la recherche sur la santé mentale et le VIH dans ces milieux devrait être une priorité élevée (Kaiser Family foundation, 2010).

 

Le propos de ce séminaire va essayer d’expliquer les troubles psychologiques chez les personnes consultées. On va aussi s’appesantir sur les soins apportés en ce qui concerne les troubles de santé mentale et même biologique pour réduire la charge virale et le CD4 chez les patients. Sont-ils efficaces ? Sont-ils adéquats ? Comment sont-ils reçus par les patients ?

 

06-photo-sidaLe sida est provoqué par un virus appelé VIH (Virus de l’immunodéficience humaine). Le corps humain se montre généralement très efficace pour détruire les germes (bactéries, virus, mycoses ou parasites). Ses défenses naturelles sont assurées par le système immunitaire. Or, le VIH affaiblit le système immunitaire de sorte que d’autres microbes peuvent facilement infecter et tuer l’homme lorsque les défenses immunitaires sont gravement endommagées, ou souffre d’une déficience du système immunitaire ou « immunodéficience ». Certaines personnes naissent avec un système immunitaire défaillant et d’autres acquièrent cette déficience à cause de la maladie. Comme le VIH est acquis par infection, nous l’appelons syndrome d’immunodéficience acquise (Sida). Plusieurs années peuvent s’écouler entre l’infection par le VIH (la personne semble en bonne santé, mais elle est contagieuse), l’apparition des premiers symptômes du Sida et enfin, l’évolution vers une maladie plus grave ou la mort. Les apparences ne permettent pas de savoir qui est porteur du VIH. Un traitement antiviral peut ralentir chaque étape du processus et prolongée la vie de nombreuses années.

 

Il est important de rappeler que, depuis plusieurs décennies qui ont précédées la pandémie du Sida, des études ont été menées dans les facultés de médecine, les laboratoires de microbiologie et de virologie. Ces travaux n’ont pas abordé la question avec le sérieux qu’il mérite. Ils portaient surtout sur l’évolution du virus dans l’organisme humain, la dégénérescence du système immunitaire de l’homme, les systèmes et les modes de transmissions de la maladie.

 

07-CulturePeu après, la maladie déborde le domaine des laboratoires pour se poser comme un fait de société. Des études ont révélé qu’il se transmettait par voie sexuelle et n’était pas l’apanage des transsexuels. Certains le percevaient en termes religieux. Pour eux, il était taxé de maladie incurable et mortelle, de malédiction. C’était l’ultime chance pour les impurs et les païens de se rendre compte de la colère de Dieu et de se reconvertir. A ce moment, le sida devient une maladie de la honte, des marginaux en Afrique, amenant les PVVIH à se cacher. Toutes ces représentations vont permettre aux sciences sociales de se saisir de la maladie et de chercher à comprendre, au cours des années 1990-2010 les représentations sociales et culturelles autour de celle-ci. On va donc assister à une abondante littérature sur la question de VIH/Sida pour essayer de combler avec les sciences sociales l’absence curative et de vaccin préventif. Les sciences sociales devaient donc permettre de comprendre les croyances, les attitudes, les comportements qui favorisent ou freinent l’épidémie et lui donne forme. Des études sur le VIH/SIDA au Cameroun ont essayé d’établir le lien entre cette maladie et la sorcellerie dans le registre des représentations. La maladie connue alors un nouveau mode de transmission, elle était « jetée » sur les individus par le sorcier malfaiteur et que par ricochet, le même sorcier ou d’autres féticheurs puissants pouvaient la soigner.

 

Egalement, les enjeux politiques, économiques, éthiques de la prévention et du traitement reposaient sur l’introduction de ces sciences. Nous allons donc parcourir quelques études sur le sujet. Depuis plusieurs années de luttes, le Sida continue à faire des ravages et se propage encore rapidement avec 15 millions d’orphelins, 27 millions de morts, plus de 35 millions de personnes infectées et 2,5 millions de plus chaque année (ONUSIDA 2006). Le Sida cause des tragédies, engendre la misère et la souffrance, détruit les familles et démolit des communautés et affectant des économies (DIXON Patrick, 2010). Pourtant et d’après cet auteur, la plupart des infections pourraient être empêchées et le traitement peut s’améliorer. Il tient ce propos sur la base de 22 ans de lutte concrète contre le Sida partout dans le monde. Son livre montre comment agir dès maintenant et il l’a intitulé « Action contre le Sida ». La bonne nouvelle en matière de Sida est que les personnes infectées par le VIH peuvent désormais vivre en bonne santé pendant de nombreuses années, à condition d’être dépistées suffisamment tôt et de bénéficier du meilleur traitement. Pour cet auteur, les chrétiens dans beaucoup de régions du monde sont à l’avant-plan des réponses apportées au VIH par la communauté des églises et les organisations chrétiennes fournissent plus de 60% des soins dans le cadre de programmes communautaires contre le VIH.

 

08-PorteLe but de ce séminaire est de comprendre comment s’opère la gestion des réactions psychologiques des personnes vivant avec le VIH/ Sida au Cameroun. En nous appuyant sur les acquis des chercheurs en sciences sociales, en psychologie et en santé mentale en particulier, qui ont mis en évidence l’influence des problèmes psychosociaux et émotionnels liés non seulement à l’annonce de la séropositivité mais aussi au vécu quotient du malade selon les cultures et les milieux de vie ; il nous semble intéressant en effet d’étudier dans ce contexte les savoirs et les représentations des populations concernées en matière de VIH/SIDA et leurs comportements en matière de prévention et de soins aux antirétroviraux.

 

Nous avons effectué des descentes dans les familles des villes de Douala, Yaoundé et Bangangté au Cameroun en prenant les malades comme cadre et comme objet d’étude, car c’est au niveau domestique que nous voulons étudier la question des réactions psychologiques des PV VIH /Sida.

 

La pandémie a laissé les professionnels de santé et les populations relativement démunies face à l’absence de traitement approprié. La pandémie a surcoupé mesure d’interrogation de la part des populations sur l’épidémie de la maladie, les moyens de prévention et leur efficacité, l’immunité acquise des personnes à risque et des sentiments très fluctuants, au fil des semaines sur des actions politiques engager par la métropole pour gérer la situation. Si la pandémie a alimenté les échanges, entre les populations camerounaises au quotidien, il faut souligner qu’ils ont géré prévention et soins en fonction de leurs connaissances et représentations de la maladie, de leurs recours habituels de santé, des différents messages diffusées pour limiter la propagation et aussi les moyens économiques pour limiter la probation qui rendaient difficile l’accès au soins. Malgré les effets probants des antirétroviraux, certains individus présentent toujours des séquelles psychologiques liées à la maladie et les populations courent le risque de se trouver à nouveau démunies face à la lutte contre cette maladie sur le plan mental dans les années à venir. Nos recherches sont incluses dans la continuité de nos travaux sur les conseils et dépistages volontaires au Cameroun (NDONKO Peguy 2003) et sur les collaborations interdisciplinaires entre anthropologues psychologues, médecins, psychanalystes que nous avons établis dans le cadre de nos recherches précédentes.

 

Les patients recomposent leur passé :

Patient 1, M. X, 41 ans, Douala

« Je ne peux pas vous dire exactement quand j’ai contracté cette maladie. Mais je sais qu’à un moment de ma vie, j’étais un peu frivole parce que j’avais perdu l’équilibre conjugal avec mon épouse. Je n’avais plus la paix, rentrée à la maison le soir était un calvaire pour moi, les nuits me paraissaient plus longue que les semaines. Un jour alors, je me suis senti fatigué, j’avais fondu et je suis allé dans une formation sanitaire à Douala, on m’a fait le dépistage sans m’informer, et un jour le médecin m’appelle dans son bureau et me dit que nous allons discuter. Il a commencé à me parler du VIH, du Sida et d’autres maladies… »

Patiente 2, Mme X, 32 ans, Bangangté

« J’étais mariée à un homme, nous avons eu deux enfants. Après sa mort, je voulais me faire une nouvelle vie et je suis tombée sur un homme malade qui, lui aussi ne savait pas qu’il avait cette maladie. Il s’était résolu de quitter la vie par suicide. »

Patient 3, M X…, 22 ans, Yaoundé

« Moi, je suis étudiant à l’université : un jour, j’ai eu un peu d’argent et la nuit, je suis allé prendre une prostituée à Melen, on a passé la nuit ensemble, c’est la seule fois que je fais l’amour sans préservatif. »

Patiente 4, Mlle X… Douala, 34 ans (Consultation téléphonique)

« Je vous appelle parce que j’ai trop peur, j’ai peur de vivre parce que les autres ont besoin de moi, j’ai aussi peur de les contaminer, j’ai peur de mourir. En effet, j’ai la maladie du siècle, que pouvez-vous faire pour moi, j’ai souvent mal à la tête, les oreilles bourdonnent, je dors très peu, parfois j’ai envie de me faire du mal et quitter cette vie… »

 

Analyse psychiatrique des discours des malades :

09-SiegeLes patients ici présentés présentent des troubles psychiatriques secondaires liés au VIH/SIDA. Tous arrivent dans un état de mauvaise humeur et posent souvent des actes irréfléchis, opposés à la raison. Ils sont disposés à la colère, à la tristesse et sont parfois abattus. Les hommes, eux, font des efforts de s’exprimer comme si de rien n’était, ils prennent la chose très sportivement, mais ils évitent de prendre des aliments qui peuvent rendre leur santé délétère à l’instar de la bière, l’alcool, la cigarette qui affaiblissent considérablement le système immunitaire. La prise en charge psychologique à Psy Cause Cameroun consiste d’une part à remettre le malade en confiance en lui montrant comment « aimer la vie » et « détester la mort », en lui donnant un nouveau nom « M. Amour », « Mme bonheure ». Les entretenir sur la philosophie de la mort définie ici comme une volonté divine et que tous ceux qui meurent ne sont pas uniquement des malades du VIH, mais du paludisme, des accidents de la route. Nous essayons aussi de joindre les patients par téléphone pour les tirer de la solitude. Les chercheurs de Psy Cause Cameroun offrent leur amitié aux personnes vivant avec le VIH car elles pensent que la vie n’a plus de sens pour elles, éprouvent de l’anxiété ou de la tristesse surtout lorsqu’elles apprennent leur statut de séropositif. Elles se sentent rejetées et se disent que personne ne se soucie de leur sort et ne veut les comprendre. Psy Cause Cameroun supporte et console les malades du VIH, leur offre des possibilités de placements socioprofessionnels.

 

Analyse des examens CD4 des patients :

Lesdits patients sont mis sous traitements dans notre laboratoire.

 

Patients Examens demandés Valeur patient Valeur normale
Patient 1 CD4 89 350 à1650cell /µl
Patient 2 CD4 102 350 à1650cell /µl
Patient 3 CD4 212 350 à1650cell /µl
Patient 4 CD4 301 350 à1650cell /µl

Tableau 1 : Examens avant prise en charge psychiatrique et médicamenteuse

 

Patients Examens demandés Valeur patient Valeur normale
Patient 1 CD4 312 350 à1650cell /µl
Patient 2 CD4 451 350 à1650cell /µl
Patient 3 CD4 508 350 à1650cell /µl
Patient 4 CD4 717 350 à1650cell /µl

Tableau 2 : Examens de contrôle après 3 mois de traitement à Psy Cause Cameroun

 

Le taux de cellules CD4 permet de contrôler la façon dot le VIH vous affecte et donne les indices sur l’état de votre système immunitaire contre les infections.

 

La majorité des personnes vivant avec le VIH reconnait avoir eu dans leur passé des maladies infectieuses telles le chlamydiae trichonomatis, l’herpès génital, le staphylocoque aureus, le candida albicans, la vaginose due à Gardnerella vaginalis, l’Hoemophylus urogénital et d’autres infections sexuellement transmissibles dont le non traitement entraine la faible résistance du corps à la défense de l’organisme. Psy Cause Cameroun veille à la prise en charge thérapeutique de ces maladies opportunistes pendant la prise en charge de la psychologique et offre un traitement qui renforce le système immunitaire rapidement. Il faut toujours soigner les maladies opportunistes pour une meilleure prise en charge. Dès que vous ressentez une asthénie générale, faites vous dépister et si le résultat est positif, consultez-nous. « Le Sida ne tue pas, c’est le sidéen qui se tue ».

 

Le MINRESI nous a adressé des correspondances et une équipe de ce département ministériel descendra dans notre laboratoire pour collecter les échantillons de nos médicaments à des fins industrielles.

 

Psy Cause Cameroun dispose d’un magazine santé où nous publions les résultats de nos recherches sur les maladies et les soins de santé. Ce Magazine est dénommé HUMANIS CAUSA.

 

Dr Ndonko peguy, Anthropologue Médical (Ph.D), sexologue, psychothérapeute ; Email : pegndonko@yahoo.fr

Email : psycausecameroun@yahoo.com

Psycause Cameroun est situé à Nsam, à 100m après la SCDP, en face du garage ECHE, immeuble APPAE, BP: 14 606 Yaoundé. Site web: http//www.psycause.info

Écrire les chiffres et les lettres apparus ci-dessous, dans le rectangle en dessous

2 Commentaires

  1. Bonjour, je vous encourage pour tout ce que vous faites pour l’Afrqrique, un seul mot, continuer!

  2. slut à tous et merci au Docteur. J’ai été testé positive en 2007 après la mort de mon mari, je trainait la maladie dans mon corps, mon âme jusqu’en 2013 que j’ai rencontré le Dr Ndonko par une connaissance de l’Hopital Général de Yaoundé, quand on m’a fait le test, c’était positif et il m’a connseillé d’aller voir le Dr en me donnant son numéro et l’a appellé en ma présence. J’ai suivi son traitement et je suis bien portante, mais il me demande d’aller faire le contrôle au Centre pasteur, j’ai peur.