Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

Coopération de Psy Cause avec le CCOMS

Le Centre Collaborateur de l’OMS a été fondé en 1976 avec pour objet la recherche et la formation en santé mentale dans le cadre de l’unité INSERM 110 d’épidémiologie psychiatrique dirigée par le Pr Sadoun à Paris. L’unité universitaire INSERM est fermée en 1986. Le CCOMS est conservé, plus ou moins en stand by, avec le statut de « structure flottante INSERM ». De 1990 à 1998, le CCOMS est utilisé de temps à autre pour des enquêtes dans le cadre d’un programme commun Direction Générale de la Santé et INSERM. En 1998, le CCOMS n’est pas reconduit mais continue avec le ministère de la santé et l’OMS officieusement. En 1999, le Dr Jean-Luc Roelandt est désigné comme directeur du CCOMS (ce qu’il est encore aujourd’hui). Ce dynamique psychiatre chef de secteur du Centre Hospitalier d’Armentières qui est intégré à l’Etablissement Public de Santé Mentale (EPSM) Lille Métropole, très engagé dans les enjeux nationaux de la santé mentale au ministère de la santé, durant les deux premières années de son mandat, consolide le statut du CCOMS et effectue un rapprochement auprès de l’OMS en promouvant la politique de l’OMS en psychiatrie communautaire. Depuis 1999 le CCOMS est officiellement de nouveau missionné par l’OMS (mission renouvelée tous les quatre ans jusqu’à aujourd’hui).

 

Très logiquement, en 2006, l’EPSM Lille Métropole devient l’institution d’affiliation du CCOMS. En 2013, le Dr Jean Luc Roelandt et son équipe du CCOMS s’investissent dans la création, au Centre Hospitalier d’Armentières/EPSM Lille Métropole, du Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) pour la recherche et la formation en santé mentale. Le site du GCS précise : « le groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, familles et aidants en santé mentale et en psychiatrie. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS, relaie des recommandations de l’OMS au niveau national et local. » Il est intéressant de noter qu’une distinction est faite entre la santé mentale et la psychiatrie dont les champs ne se recouvriraient pas. En 2018, le GSC compte 18 établissements membres répartis sur le territoire métropolitain et en outre mer.

 

C’est également en 2018 que le CCOMS franchit une nouvelle étape en s’engageant dans un programme de l’OMS qui étend cette problématique aux pays francophones africains. Et là, il se tourne vers Psy Cause et son réseau africain. Le Dr Jean Luc Roelandt, directeur du CCOMS, contacte le Dr Jean Paul Bossuat le 11 juin 2018 à propos d’un « programme de l’OMS en Afrique pour faire valoir les droits des usagers » que le CCOMS doit développer. Les échanges entre le Dr Thierry Lavergne, vice président de Psy Cause International, et Simon Vasseur Bacle, psychologue clinicien chargé dans le CCOMS des affaires internationales, concrétisent une première action de coopération entre le CCOMS et Psy Cause.

 

Il s’agit d’une présentation du programme lors du congrès international de Psy Cause à Lomé. Le Dr Thierry Lavergne a transmis au comité togolais d’organisation, le résumé suivant : « L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) basée à Genève a développé le programme Quality Rights afin d’aider à évaluer et améliorer la qualité des soins et le respect des Droits de l’Homme dans les établissements de santé mentale et d’accompagnement social du monde entier. Un outil, le « Quality Rights Tool Kit » a été mis au point grâce à d’importantes contributions de la société civile, usagers ou ex-usagers, aidants, professionnels et experts de la question des Droits en santé, et en santé mentale. Il peut être utilisé aussi bien dans des établissements de séjour que dans des structures ambulatoires. Ce programme se base sur la Convention des Nations Unies relative aux Droits des Personnes Handicapées (CDPH), en tire des normes en matière de qualité des soins et de respect des droits de l’homme, et fournit des orientations précises sur la façon d’effectuer une évaluation complète des services, de rendre compte des résultats et de formuler des recommandations.

 

 Le Centre Collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS) de Lille en France a été chargé par l’OMS de la coordination et de la mise en place du programme Quality Rights en France et dans les pays francophones. Le CCOMS forme depuis deux ans des équipes d’observation qui sont amenées à se déplacer sur site afin de travailler en collaboration avec les équipes d’établissements volontaires. Ces équipes d’observation se composent de personnes usagères, d’aidants, et de professionnels : juristes, chercheurs, psychiatres, psychologues, cadres de santé, chargés de missions et responsables au sein d’autorités de tutelles, etc. »

 

Jean Paul Bossuat

 

 

 

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