Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

Partenariat avec l’IRFAT, école d’art thérapie d’Avignon

Le 21 février 2018, le directeur de la revue Psy Cause a rendez vous avec le directeur de l’IRFAT (Institut de Recherche et de Formation en Art-Thérapie). Cette école réputée d’art thérapie d’Avignon a ses locaux au premier étage d’un bel immeuble du centre ville « intra muros », au 24 de la rue Guillaume Puy. Créée, il y a vingt ans, elle propose une formation alliant pratique et théorie, ainsi que des modules de formation continue. La formation d’art-thérapeute de l’IRFAT est référencée par la Fédération Française des Art-Thérapeutes et par le Répertoire National des Certifications Professionnelles.

 

Le site de l’IRFAT présente le sens de l’enseignement de l’école : « sous le mot d’art-thérapie se rangent des pratiques diverses allant de l’animation d’un atelier d’art à la psychothérapie verbale à support artistique. Pour certains ce terme signifie une pratique assidue de l’art comme un exutoire dans les moments difficiles de la vie, pour d’autres il représente un espoir que, dans leur poème, leur dessin, quelqu’un vienne accueillir leur détresse et la comprendre. Si l’art-thérapie peut être tout cela, elle est d’abord une discipline qui utilise le processus artistique dans un but thérapeutique. En ce sens elle se distingue de la pratique artistique : en atelier d’art, l’individu est au service de la création; en atelier d’Art-thérapie, la création est au service de l’individu. »

 

Ce 21 février 2018, le directeur de l’IRFAT, Mr Alain Gleize, fait visiter ses locaux, en commençant par une salle de cours décorée par une œuvre réalisée en atelier de formation. Précisant l’existence d’une rotation des œuvres. Deux chambres sont aménagées pour l’hébergement de formateurs. Des locaux techniques, dont le secrétariat, sont l’occasion de rencontrer quelques membres de l’équipe de l’école. Mr Alain Gleize informe que ces locaux sis au 24 de la rue Guillaume Puy ne résument pas les espaces utilisés lors des sessions de formation. Diverses salles sont en effet louées en fonction des besoins lors de ces sessions.

 

Hasard du calendrier, la venue du directeur de Psy Cause en février 2018 coïncide avec le vingtième anniversaire de l’IRFAT… Le site de l’IRFAT rappelle en effet : « Le centre de formation IRFAT a été créé en février 1998 par Alain GLEIZE, art-thérapeute accrédité par la Fédération Française des Art-Thérapeutes. »

 

Le Dr Thierry Lavergne, directeur de la cellule Psy Cause d’art thérapie (« Art, création et art thérapie »), créée à la suite de notre colloque Rochegude III « Les processus de création » du 9 avril 2016, a souhaité développer la place de l’art thérapie au sein de notre revue/association, et, dans cette perspective, d’approfondir nos liens avec l’IRFAT.

 

Ces liens sont anciens puisque déjà, en 2001, Mr Alain Gleize publiait dans notre revue Psy Cause un article intitulé « L’art-thérapie : un soin spécifique » (N°23/24, pages 16 à 20). Cette première contribution correspondait à une communication du directeur de l’IRFAT à notre congrès annuel du 23 juin 2000 au Centre Hospitalier Edouard Toulouse à Marseille. L’IRFAT n’a cessé, par la suite, d’être un fidèle abonné de la revue Psy Cause, attentif à nos actions scientifiques. Encore le 12 mars 2009, il communiquait dans une matinée de formation Psy Cause au Centre Hospitalier de Montfavet intitulée « La place de la médiation artistique dans les thérapies ».

 

À partir de juillet 2016, l’abonnement de l’IRFAT se double d’une adhésion. Le N°73 de la revue Psy Cause (parution début 2017), publie un dossier sur l’art thérapie, lequel intègre un article de Mr Alain Gleize intitulé « La place de l’œuvre dans le processus d’art thérapie ». Cet article s’appuie sur deux témoignages et œuvres d’étudiantes de l’IRFAT. Le Dr Thierry Lavergne entre au comité scientifique du congrès de l’IRFAT des 5 et 6 mai prochain, dans lequel il communiquera sur le thème « Traumatisme, créativité, liberté ». La venue du directeur de Psy Cause, le Dr jean Paul Bossuat, dans les locaux de l’IRFAT, a été programmée évidemment en coordination avec le Dr Thierry Lavergne.

 

L’objet de la rencontre est de préciser un partenariat dans le cadre du congrès de l’IRFAT au Palais des Papes « L’art-thérapie au risque du trauma. » Trois points sont abordés avec le directeur de l’IRFAT, Mr Alain Gleize : la présence d’un stand Psy Cause qui explicitera nos actions et publications dans le champ de l’art thérapie, une contribution à la diffusion de l’information sur le congrès, et une possibilité de publication des communications dans la revue Psy Cause. Les échanges, denses et cordiaux, ont permis de préciser utilement le cadre du partenariat, et également d’évoquer un futur.

 

Mr Alain Gleize souhaite que Psy Cause, après des années centrées sur des développements à l’étranger, revienne également sur le proche terrain. Le Dr Jean Paul Bossuat, comme le Dr Thierry Lavergne en particulier dans le champ de l’art thérapie, y est favorable. Il considère en outre que les dynamiques internationales et locales peuvent s’enrichir mutuellement. Ainsi le dossier du N°73 sur l’art thérapie comprenait une expérience d’atelier à Cotonou.

 

Le temps est à présent venu, dans cet article, de présenter le congrès de l’IRFAT des 5 et 6 mai prochain, qui se déroulera dans le très beau cadre du Palais des Papes. Le lecteur peut accéder à la plaquette du colloque en cliquant sur les images ci contre.

 

L’argument du congrès est le suivant : « L’art-thérapie nous permet-elle de redevenir sujet de notre vie face à la sidération d’un trauma ? Quels sont les outils spécifiques de l’art-thérapeute face à un syndrome post-traumatique ? La lutte contre le risque de l’effondrement ne convoque t’elle pas inévitablement notre créativité ? Lors de ce colloque d’art-thérapie, nous allons explorer l’utilisation du processus créatif dans le traitement du traumatisme psychique. »

 

Citons parmi les communicants, le Dr Jean Pierre Klein que le directeur de Psy Cause eut le bonheur de connaître pendant ses années d’internat et qui est un pionnier incontournable de l’art-thérapie française. Le plateau des intervenants est de grande qualité et, de surcroit, francophone avec une contribution québécoise. Ce congrès est assurément un événement à ne pas manquer.

 

Jean Paul Bossuat

 

 

 

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