Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

Réunion du comité de rédaction francophone de Psy Cause et du CA de Psy Cause International à Avignon le 25 octobre 2012 (communiqué)

Une fois par mois, le comité de rédaction international francophone de la revue Psy Cause (présent dans 26 pays) et le conseil d’administration de l’association Psy Cause International (gestionnaire de la revue) se réunissent conjointement au siège situé au Centre Hospitalier de Montfavet (Avignon) et quelquefois en un autre lieu. Le 25 octobre, c’est au CH de Montfavet, le 20 novembre ce sera à Siem Reap au Cambodge. 11 points ont été principalement abordés.
Le point N°1 est l’accueil de 4 nouveaux rédacteurs : le Pr Moridofé Doukouré qui est pédopsychiatre à l’Hôpital National Donka de Conakry, le Pr Gérard Pirlot qui enseigne la psychopathologie psychanalytique à l’Université du Mirail de Toulouse (auparavant au conseil scientifique de la revue), Amélie Trupin Mesquita qui est psychologue, participe à un travail sur Aristote à l’université de Lisbonne, auteure d’un article sur la causalité mentale dans le N°61 de Psy Cause et qui devient notre rédactrice portugaise, Geneviève Ayach qui est psychologue à Sainte Anne à Paris (auparavant correspondante depuis les débuts de la revue).
01-PringueyLe point N°2 est la suppression du conseil scientifique : cette instance exclusivement française avait été créée lors du lancement de la revue. Nous avions besoin à l’époque de la caution d’universitaires. Aujourd’hui, nous recentrons le travail rédactionnel sur une seule instance : le comité de rédaction dans lequel se retrouve un grand nombre de Professeurs de diverses nationalités. Les membres de l’ex conseil scientifique sont invités à rejoindre en priorité le comité de rédaction. Nous mettons en place cependant l’instance des « membres d’honneur » pour remercier les personnalités qui nous ont aidé au début, telles que les Professeurs Boulenger (Montpellier) et Pringuey (Nice).
Le point N°3 concerne la section « Psy Cause – France » : la création de structures décentralisées de terrain articulées par « Psy Cause International », implique la différenciation d’une structure française de terrain au même niveau que les autres : c’est la section Psy Cause – France. Nous élisons un référent de cette section. Yves Chmielewski, rédacteur avignonnais, se porte volontaire et est nommé à l’unanimité. Il devient membre du conseil d’administration de Psy Cause International pour y représenter la section.
Le point N°4 concerne la section « Psy Cause – Côte d’Ivoire » : les deux Professeurs ivoiriens Koné et Yéo-Ténéna ont été les premiers à constituer un groupe Psy Cause en Afrique subsaharienne. Cette situation a été officialisé par la différenciation de la section « Psy Cause – Côte d’Ivoire » au sein de Psy Cause International. Tous les deux sont admis au sein de conseil d’administration de Psy Cause International au titre de leur section.
Le point N°5 concerne la construction de la section « Psy Cause – Océan Indien » : en janvier 2013, elle disposera à Victoria, capitale des Seychelles, d’un bureau tout neuf dans un ensemble immobilier qui comprendra une bibliothèque scientifique. L’inauguration solennelle sera effectuée lors de notre congrès des Seychelles en Mars 2013 (lire sa présentation dans le blog, en date du 24 septembre 2012), en présence de membres du gouvernement. Nous avons déjà, dans la section, des membres de plusieurs nationalités et l’ambassade de France fait un travail de communication en direction de l’Afrique du Sud,  de la Tanzanie, de Madagascar, de Mayotte, des Comores, de l’île de la Réunion et de l’île Maurice. Tous ces interlocuteurs enverront une délégation à notre congrès. Notons que la section « Psy Cause – Océan Indien » est transnationale. Le gouvernement des Seychelles est très attaché à la création de ce pôle francophone qui est basé à Victoria et concerne toute une région de l’Océan Indien. Brigitte Manivel pilote le congrès et la construction de cette section. Nous la nommons à l’unanimité Présidente de la section « Psy Cause – Océan Indien ». Déjà membre du conseil d’administration de Psy Cause International en tant que secrétaire, elle y représentera aussi sa section.
Le point N°6 concerne l’association « Psy Cause – Cameroun » : cette association nationale nous a transmis le compte rendu de sa réunion mensuelle à Yaoundé (le 21 octobre 2012). Il traite de l’aménagement du siège (mobilier, informatique, livres pour la bibliothèque). Ils attendent les 200 Kg de livres qui sont en cours de rassemblement au Centre Hospitalier de Montfavet sous la coordination du Dr Didier Bourgeois (qu’il faut contacter pour les dons d’ouvrages scientifiques). Conformément au cahier des charges, les membres de l’association « Psy Cause – Cameroun » élisent un représentant au conseil d’administration de Psy Cause International, à savoir le Pr Mbonji Edjenguèlè, chef du département d’anthropologie de l’Université Yaoundé I. Enfin, ce compte rendu évoque l’implication de leur association dans le quatrième colloque international de psycho-traumatologie et de médiation qui se déroule à Yaoundé du 22 au 24 février 2013 (« Traumatisme et psycho-traumatologie : approches thérapeutiques et culture »). Notre rédacteur canadien, le Pr Raymond Tempier (Ottawa), est co-organisateur de cette manifestation et a convenu que Psy Cause en est partenaire. Psy Cause – Cameroun apporte son soutien local (travail d’information, mise à disposition de bénévoles, animation etc…) et demande une reconnaissance institutionnelle lors du congrès dans lequel notre association n’a aucun pouvoir de décision. Nous avons appuyé leurs demandes auprès du Pr Raymond Tempier.
02-WagnerLe point N°7 concerne la mission de Monique Wagner au Bénin et à Yaoundé : secrétaire de rédaction de la revue Psy Cause à l’Afrique subsaharienne, organisatrice pour Psy Cause du congrès de Parakou (Bénin) en 2008 qui fut déterminant dans la vocation africaine de notre revue et de notre association, Monique Wagner a été missionnée pour aider, au Bénin, à la mise en place d’un groupe structuré « Psy Cause – Bénin ». Elle a rencontré les psychiatres de Parakou et est sur le point de rencontrer les pédopsychiatres de Cotonou. Elle a constaté un accueil très favorable à cette idée. Par ailleurs elle représentera Psy Cause International au colloque de psycho-traumatologie à Yaoundé et inaugurera à ce moment là le tout nouveau siège de « Psy Cause – Cameroun ».
Le point N°8 est le comité de rédaction et CA à Siem Reap au Cambodge, le 20 novembre 2012 : cette réunion est une occasion unique de rassembler des membres éloignés venus de plusieurs continents. L’idée est de notre rédactrice orléanaise, la Dr Claude Aline Rohman. L’ordre du jour de cette réunion qui se déroulera à l’hôtel Apsara Angkor lieu du congrès « Le bouddhisme en psychiatrie et dans les psychothérapies », portera sur les suites, au Cambodge, de notre congrès et fera l’objet d’un tour de tables des idées et projets des participants. Un temps sera consacré au projet de congrès à Ottawa sur les minorités. Sa préparation a révélé que la complexité du thème qui est un réel problème au Canada, nécessite au préalable la constitution d’un groupe de professionnels canadiens qui puisse interpeler les instances gouvernementales et les associations concernées. Quelque chose qui pourrait être « Psy Cause – Canada ». Les deux rédacteurs canadiens impliqués (le Pr Raymond Tempier et le Dr Bertrand Tiret) seront présents.
03-pere-mataLe point N°9 est le séminaire sur les origines de la psychothérapie institutionnelle, à Reus (Catalogne) le 20 avril 2013 : le programme scientifique coordonné par le Dr Pierre Évrard, l’un de nos deux rédacteurs en chef, a bien avancé. Le Dr Jacques Tosquelles, fils de François Tosquelles qui exerça à l’hôpital psychiatrique de Reus et fut l’inventeur de la psychothérapie institutionnelle pendant la guerre d’Espagne, et le psychanalyste à Barcelone et à Paris Fernando Vicente, articuleront la journée. Le Dr Pierre Évrard, grand connaisseur de la guerre d’Espagne, développera l’idée du Dr Jean Oury selon laquelle, pour comprendre le contexte de l’émergence de la psychothérapie institutionnelle, il faut s’intéresser au POUM. Pour des renseignements, lire notre présentation du projet sur le blog, en date du 11 juin 2012. Les droits d’inscription pour la journée de travail au « Pavillon des distingués », qui comprennent la restauration, sont de 95 €.
Le point N°10 concerne les critères de parution et les critères de priorisation des articles : un numéro de la revue Psy Cause (56 pages) permet en moyenne la parution de 8 articles. Sur un an (4 numéros), ce sont au maximum 32 articles dont nous pouvons assurer la parution. C’est très en deçà des demandes de parution que nous recevons. Nous nous devons d’être sélectifs et c’est tant mieux pour le niveau scientifique de la revue. Le travail du comité de lecture prend de l’importance et plusieurs rédacteurs membres de ce comité nous demandent de travailler sur l’établissement de critères. Lors de la réunion nous avons établi trois catégories de critères.
1- Les critères de parution :
– le contenu de l’article doit traiter d’un sujet en rapport avec une revue pluridisciplinaire de psy,
– l’article doit respecter trois exigences : un résumé en Français et en Anglais, des mots clés en Français et en Anglais, au minimum une photo de l’auteur principal,
– la taille de l’article ne doit pas dépasser 6 pages de la revue, présentation comprise.
2- Les critères de priorisation :
– l’article s’intègre dans le dossier d’un numéro thématique,
– nous donnons la priorité à des articles qui élaborent une réflexion critique sur les pratiques,
– lorsque nous regroupons des articles par aires géographiques, nous privilégions une diversité des provenances.
3- Le critère du nombre d’auteurs : un débat par courriels sur cette question entre deux membres du comité de lecture, a eu des prolongements en réunion. Il est bien difficile de déterminer si l’on a affaire à un article issu d’un réel travail collectif ou si l’on a affaire à une liste de noms fictive dans le seul but d’un projet de carrière. En pratique, c’est le niveau scientifique de l’article qui doit être déterminant. Quoiqu’il en soit, on pourrait retenir le principe de 6 noms maximum.
Les auteurs ne peuvent que bénéficier d’un haut niveau d’exigences de la revue lorsqu’ils se présentent à un concours. Le directeur de la revue Psy Cause considère que c’est un honneur d’offrir à des auteurs résidant dans des pays qui manquent cruellement de professionnels titrés, la possibilité de publier en langue française dans une revue internationale reconnue, en lieu et place de multiples revues anglophones dont l’esprit est différent.
Le point N°11 précise les définitions et obligations qui doivent figurer sur la convention type entre Psy Cause International et les associations Psy Cause nationales constitutives du réseau :
– Les statuts de l’association Psy Cause nationale doivent être compatibles avec les objectifs définis dans les statuts de Psy Cause International. Ils doivent donc recevoir un agrément.
– La langue officielle de l’association Psy Cause nationale est le Français.
– Chaque association Psy Cause nationale est responsable de la gestion de son compte bancaire.
– Chaque association Psy Cause nationale est responsable des conséquences d’initiatives qui ne rentreraient pas dans le cadre des missions de Psy Cause International.
– L’association Psy Cause nationale nomme un membre qui la représente au conseil d’administration de Psy Cause International. (Son vote par courriel est valide).
– L’association Psy Cause nationale doit adresser ses comptes rendus de réunion à la secrétaire de Psy Cause International qui en tiendra un registre.
– L’association Psy Cause nationale contribue au financement de la revue Psy Cause en versant sur le compte de l’association gestionnaire de la revue (Psy Cause International), l’équivalent du prix d’un abonnement par membre. En contrepartie, les membres ainsi abonnés recevront la revue.
– Les cotisations sont librement fixées et propriété de l’association Psy Cause nationale.
Au total cette réunion du 25 octobre 2012 poursuit le travail de réorganisation de septembre. Il reste beaucoup à faire : travailler sur le fonctionnement des sections qui sont des parties décentralisées de Psy Cause International. Définir une identité commune des membres du réseau international Psy Cause (une carte de membre commune ?). Nous progresserons encore dans les prochaines réunions.
Jean Paul Bossuat

Écrire les chiffres et les lettres apparus ci-dessous, dans le rectangle en dessous